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mardi 28 juin 2016

Connais-tu ? #4 : Projet Almanac

 Note : 3,9/5
"Connais-tu" ce film de Dean Israelite, produit par Michael Bay, sorti en 2014 portant le nom de Projet Almanac ? Que la réponse soit oui ou non, je vais revenir quelque peu sur cette oeuvre américaine de science-fiction. Je vous préviens tout de suite, l'article va par moment être difficile à comprendre. Traitant du voyage dans le temps, je vais essayer de revenir sur certains passages qui nécessite une explication  au niveau "temporel" donc, que vous ayez vus ou non ce film, accrochez-vous ! 


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Crédit : allociné.fr
Si vous pouviez avoir une seconde chance, que feriez-vous ? C'est clairement sur cette interrogation que le film tente de nous questionner. Projet Almanac nous propose donc de voyager dans le temps, au moyen du "found footage" (genre cinématographique utilisant le procédé de la caméra subjective), avec une bande d'adolescents et de subir les conséquences de leurs actions.

I. Genèse du projet 


Cette oeuvre n'est pas la première à s'intéresser au voyage dans le temps. En effet, ce thème est très récurrent dans la science-fiction. Ainsi, plusieurs autres films sont également centrés sur la possibilité de modifier l'existence d'une ou plusieurs personnes. Parmi eux, on peut citer L'Effet Papillon (2004)Un Jour sans Fin (1993)Retour vers le Futur (1985) ou encore Source Code (2011)
Ce film possède plusieurs particularités. Tout d'abord, il a été écrit, monté et filmé en seulement 9 mois. Et l'équipe a passée 3 mois à faire des recherches sur le voyage dans le temps. Temps records ! Deuxièmement, la plupart des dialogues des acteurs entre-eux ont été improvisés et ce, dans le but de renforcer le réalisme du film. 
En outre, grâce au "found footage", les acteurs incarnant David et Jessie (Johny Weston & Sofia Black D'Elia) ont pu filmer d'eux-mêmes certaines scènes.
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Crédit : comingsoon.net
Enfin, le titre du film a dû changer. Initialement appelé Welcome to Yesterday, le film fut finalement renommé Projet Almanac ("Project Almanac" en V.O), ce titre étant cohérent avec celui du script originel, qui s'appelait alors : Almanac





II. Projet Almanac


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Crédit : avclub.com
David Raskin, un jeune homme de 17 ans, qui vit à Atlanta, en Géorgie, a réussi à créer un drone qui est piloté grâce à des capteurs situés sur ses doigts, avec l'aide de ses deux meilleurs amis Quinn Goldberg et Adam Le et de sa sœur Christina Raskin. Grâce à cette invention, il obtient une bourse de 5 000 dollars de la part du MIT (Massachussetts Institute of Technology). Malheureusement, il lui manque 40 000 dollars pour finir de payer son inscription. Un jour, le groupe d'adolescents trouve le moyen de créer une machine à voyager dans le temps et entraînent une jolie jeune fille, Jessie Pierce. Enthousiastes à l'idée d'expérimenter leur invention, ils en oublient que leur comportement dans le passé peut avoir des conséquences désastreuses sur le présent et l'avenir.
Voilà en résumé de quoi il en résulte dans ce film. Plutôt intéressant, non ? Entrons à présent dans les détails du film.


A. Exposition rapide des personnages et de l'histoire


Alors, le début du film est vraiment efficace avec une présentation assez rapide des personnages, nous permettant ainsi d'entrer rapidement dans l'histoire. Cette bande de potes est assez clichée où l'originalité n'a pas sa place : 
Le génie timide qui n'obtient pas la bourse qu'il souhaite malgré son talent évident, et ne parvenant pas non plus à "pécho" la fille qu'il aime, du premier coup : David Raskin.
Le comique : Quinn Godlberg.
L'asiatique (qui est d'une grande aide à David pour tout ce qui est scientifique) : Adam.
La sœur du héros Christina.
La bombasse qui va, naturellement, tomber amoureuse du héros : Jessie.
Les voici sur la photo ci-dessous avec, en partant de la gauche : Quinn, Christina, Adam, Jessie et David (tout à droite).
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Crédit : fan2.fr 
L'intrigue du film est simple et suffisante, le film reste divertissant et n'est absolument pas prise de tête. Il n'est pas long en soit, 1h47 au total, et se laisse regarder avec facilité. Le procédé du "found footage" est sympa et nous offre de beaux effets visuels. Néanmoins, il n'est pas aussi abouti et utile que pour Chronicle (2012). L'histoire m'a littéralement transporté et les musiques sont vraiment top (mention spéciale pour le Festival de Lollapalooza).
Le voyage dans le temps est un thème qui a été de nombreuses fois exploité, j'ai même cité certains de ces films un peu plus haut et je pensais que ce fameux Projet Almanac allait nous proposer une nouvelle vision du genre. Il n'en fut rien. Rien de nouveau n'est apporté. Je trouve cela plutôt dommage en fin de compte. J'ai attendu l'inattendu, j'ai envie de dire, mais cette production hollywoodienne n'apporte rien de plus que ce que les films à "voyage temporel" nous avait déjà offert.
En revanche, ce film comporte pas mal de références aux autres œuvres traitant du voyage dans le temps. LooperTerminator et Time Cop sont directement référencés. On imagine que le film en lui-même est une référence à Retour vers le Futur II, dont le titre n'est pas sans rappeler celui de "l'almanac des sports", que l'on retrouve justement dans le deuxième opus de la DeLorean qui voyage à travers le temps. 


B. Le film en lui-même

Aucunes informations précises sur d'où provient réellement cette machine à voyager dans le temps ni des détails sur son fonctionnement nous sont données (chose que faisait à merveille Retour vers le Futur). Bien que l'on  sache que cette machine à été créée par la DARPA, nous ne savons rien d'autre. Comme le dit Quinn dans l'un des passages du film : on dirait qu'ils ont obtenus cette machine "chez Ikea" (puisqu'ils l'ont seulement assemblée en suivant à la lettre des instructions laissées sur un plan, par le père de David avant qu'il ne perde la vie tragiquement). 
D'ailleurs, le fait de pouvoir monter et faire fonctionner cette machine à l'aide notamment de composants d'une X-BOX 360, m'ouais ... J'y crois moyen. Disons qu'ils auraient pu trouver mieux quoi. Après il faut aussi se dire que cette machine n'est pas non plus l'élément le plus important du film, ce n'est pas sur cet objet que les scénaristes, et donc le réalisateur, vont s'attarder le plus car elle n'a pas une aussi grande importance que dans d'autres films du genre. Ce que je tend à expliquer, c'est que ce n'est pas la machine en elle-même ici qui est importante, mais plutôt la manière dont le petit groupe va s'en servir.
Par contre, je pense sincèrement que les conséquences, plus ou moins importantes selon leurs voyages dans le passé, sont vraiment efficaces et très bien traitées. On est tout aussi perdus que les acteurs de ces conséquences-là.
L'élément déclencheur de tous les événements qui surviennent dans le film (et plus principalement celui de la découverte de la machine à voyager dans le temps), à savoir David qui se voit tel qu'il est aujourd'hui dans une vidéo de son septième anniversaire (voir photo ci-dessous. Regardez dans le miroir, sur la gauche)est une excellente trouvaille. Vraiment. On s'interroge, au même titre que les protagonistes principaux lorsqu'ils font, eux aussi, cette découverte.
      
Ce que je reproche essentiellement au film, ce sont les facilités scénaristiques qui conduisent à pas mal d'incohérences. Dommage encore une fois. Je veux bien croire que le voyage dans le temps n'est pas un thème simple à traiter, mais un minimum d'efforts quand même !
Quelques petits exemples : Pourquoi lorsque les personnages voient leur double, ils disparaissent ? Rien ne nous l'explique. Autre élément, lorsque la petite bande remonte le temps afin que Quinn puisse rattraper l'interro qu'il avait loupé, pourquoi ils ne se croisent pas plusieurs fois ? En effet, à chaque fois que Quinn se plante, ils retournent plusieurs fois à cet instant-là du passé. Or, ils sont déjà venus à cet instant donc logiquement il devrait y avoir plusieurs exemplaires d'eux-mêmes à l'instar de Retour vers le Futur II lorsque Doc et Marty retournent à la date du 12 novembre 1955 et qu'ils doivent faire attention à ne pas croiser leurs doubles : le Doc de 55 et le Marty du premier film, déjà présent en 55 !
Le réalisateur a préféré nous offrir une scène comique avec Quinn qui recommence plusieurs fois son interro orale, plutôt que de s'intéresser à la cohérence et à la logique de tout ce passage.

C. Conclusion


Ce film aurait pu être encore plus exceptionnel qu'il ne l'est, sauf qu'aucuns risques ne sont pris hormis celui de nous divertir. Le divertissement est réussi, mais on aurait pu être en droit d'en attendre plus.

III. Les problèmes & qualités du film


    A. Les problèmes  


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Crédit : davblog.com
Le problème majeur du film est celui du paradoxe temporel : David doit construire la machine pour aller dans le passé, mais il va dans le passé pour la détruire. Donc s'il la détruit alors pas de machine. Pas de machine alors pas de voyage dans le temps possible donc impossible d'aller dans le passé pour détruire une machine qui n'a jamais été construite. S'il ne voyage pas, la machine n'est pas détruite, si elle n'est pas détruite alors il se voit dans la vidéo, construit la machine puis retourne dans le passé pour la détruire...  Gros bug dans le continuum espace-temps !!!

Ensuite, la scène du Festival de Lollapalooza est énorme (dans le sens où elle est géniale), mais beaucoup trop longue. Sa longueur n'apporte rien de plus en fait. On aurait pu juste voir leur arrivée au Festival, les voir s'amuser un peu puis passer tout de suite à la séquence entre David et Jessie dans laquelle cette dernière dévoile plus ou moins ce qu'elle ressent envers le protagoniste principal. Toute la durée de cette scène n'apporte aucun intérêt
Lorsque David tente de réparer son "erreur" et décide de retourner seul au Festival afin d'embrasser Jessie pour qu'ils soient tous deux en couple par la suite, pourquoi ne croise-t-il pas son autre lui, celui qui est venu au Festival avec sa bande ? (Encore une fois, référez-vous à Retour vers le Futur qui traite parfaitement bien cette question). C'est le même problème que pour l'interro de Quinn
Le "found-footage" est intéressant mais pas indispensable ici. Le principe de ce procédé c'est d'utiliser plusieurs artifices différents, servant de caméra subjective. Dans ce film nous en avons 2 : le smartphone et la caméra. La caméra date d'il y a 10 ans et est donc plus vieille que le smartphone. Or, on ne voit absolument aucunes différences entre les passages filmés avec le téléphone et ceux filmés avec la caméra. L'intérêt de ce procédé c'est justement de varier les effets lumières, les couleurs etc selon l'objet utilisé. Pleins de possibilités et de libertés s'offrent au réalisateur en usant de cette méthode et c'est dommage pour nous, s'en est même légèrement décevant, qu'il n'en prenne pas compte.
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Crédit : pingu49374.wordpress.com

Le dernier point noir c'est que ce Projet Almanac est beaucoup trop prévisible. On devine rapidement qu'ils vont vouloir remonter dans le temps afin de s'offrir une vie de rêve, y compris gagner au loto, s'acheter des voitures de luxe, devenir populaire ... De plus, la romance entre Jessie et David est évidente à partir du moment où elle rentre dans la bande. 

B. Les qualités 


Les effets spéciaux sont vraiment très bons, notamment ceux concernant les voyages dans le temps. Le jeu d'acteur est bon, pas exceptionnel, mais pour ce genre de film, c'est pleinement satisfaisant. 
L'intrigue est vraiment sympa bien qu'elle reste basique pour ce genre de thème, mais bon, on sait que dans le plupart des films de ce genre, les voyages dans le passé entraînent toujours une ou plusieurs réactions en chaîne sur le futur. L'humour est très présent, il n'est pas tâche et est l'une des qualités principales du film

IV. Conclusion 


Destiné plutôt à un jeune public (entre 15 et 35 ans je dirai), c'est un film que j'ai beaucoup apprécié. Divertissant mais dont les facilités scénaristiques entraînant des incohérences nous gâche le plaisir de certaines scènes. Néanmoins, le fait que le groupe d'amis utilisent la machine pour s'amuser et s'offrir une vie de rêve paraît logique dans la mesure où cette aventure arrive à des jeunes. Qui donc n'a jamais rêvé de pouvoir remonter dans le temps pour gagner au loto ? Pour améliorer sa vie ? On l'a tous rêvé, au moins une fois. Du coup, d'un point de vue "jeune", l'histoire est intéressante et nous apprend, ou nous prouve, que les conséquences peuvent être grave. D'où le fait que ce film soit plus destiné aux jeunes. (Smiley clin d’œil) 
Finalement, ce film nous offre une leçon de vie, une sorte de prévention :  que ferions-nous si nous avions la possibilité de voyager dans le temps ? Aucuns des actes de ce groupe de jeunes ne sont pensés à mal, tout part d'une bonne intention. Pourtant,  l'innocence et je dirai même l'inconscience, de leurs actions va conduire à des conséquences totalement démesurées
Cet aspect précis du film est son point fort !


V. Réception presse/public 

Pour un budget de 12 millions de dollars, le film a engendré une recette de 22 348 241 dollars aux Etats-Unis, 10 865 000 dollars dans le reste du monde, dont 1 327 085 dollars en France. Au total, le film aurait accumulé 33 213 241 dollars, ce qui n'est vraiment pas mauvais, il faut bien l'avouer. 
Le public a plutôt bien apprécié le film, les chiffres le montre. Concernant la presse, il y a deux possibilités : soit ils aimés, soit ils ont détestés. En effet, si l'on se réfère au critique presse sur "Allociné", sur les 11 critiques pressesdeux d'entre elles donnent la note de 4/5 au film, une autre le note 3/5trois autres lui donnent 2/5 et les cinq dernières lui donnent la note de 1/5
*Crédit : Allociné.fr
Ainsi donc, sa réception presse va en dent-de-scie, mais le film n'est pas un échec commercial pour autant. Le plus important finalement reste, à mon humble avis, l'avis du public. 
  

VI. Questions & explications sur la fin du film


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Crédit : oblikon.net
La fin laisse supposer plusieurs théories et est ouverte sur une éventuelle suite. Depuis que je l'ai vu, je n'arrête pas de m'interroger sur elle (un peu comme la fin de Inception ou Le Prestige, pour vous donner une p'tite idée). 


Quelqu'un a compris pourquoi il y a deux caméras à la fin ????
D'accord, il y a la caméra originelle du père de David,  & l'autre c'est celle qui a filmée tout le film et que David a apporté dans le passé lorsqu'il remonte le temps à l'époque de son septième anniversaire (raison pour laquelle il se voit sur la vidéo lors de l'anniversaire de ses 7 ans en début de film) et qui reste à cette époque, jusqu'à ce que David et sa sœur la retrouve en 2014 (année où se déroule le film). Mais pourquoi n'y a-t-il pas deux caméras dès le départ dans ce cas ??? 
A partir du moment où David se voit dans la vidéo, on sait que tout ça s'est déjà déroulé par le passé (et qui va se dérouler dans le futur de David, puisqu'il n'a pas encore vécu ses événements) et qu'il a donc réussi à voyager dans le temps. 
Je vais utiliser un code couleur pour expliquer mon raisonnement : David 7 ans sera en bleu, et David 17 ans en rouge. 
Lorsque David avait 7 ans, le David de 17 ans était déjà-là, dans la maison. C'est déjà arrivé. D'ailleurs, nous en avons la preuve. Dans la vidéo d'anniversaire, on entend son père dire au petit David qu'il parlait avec un ami dans la cave. A la fin, le grand David parle avec son père dans la cave, ils se disent adieu (le père semblant être au courant de son destin funeste) et le père retourne à l'étage. On l'entend dire au petit David, qu'il parlait avec un ami (cet ami étant en réalité David). 
C'est difficile à piger, je sais bien, mais ce que je veux dire avec tout ça c'est qu'à partir du moment où David trouve cette vidéo et qu'il se voit, nous on sait que tout cela s'est, à la fois, déjà déroulé et en même temps, pas encore. Vous arrivez à me suivre ? (Les films à voyage temporel c'est jamais simple à expliquer ><).

 Bon, voici un petit exemple : Si demain je retrouve une vidéo de Moi à mon anniversaire de l'Année Dernière et que je vois le Moi d'Aujourd'hui présent sur cette vidéo, ça veut dire que l'année dernière, le Moi d'Aujourd'hui était déjà présent. Je sais donc que ça m'est arrivé puisque je sais que j'y étais, mais ça n'est pas encore arrivé au Moi d'Aujourd'hui.

Ainsi, si l'on sait que David a déjà réussi à voyager dans le temps (la vidéo d'anniversaire en est la preuve), la deuxième caméra devrait être-là depuis le début. C'est avec cet élément précis que la fin laisse supposer une suite. Quand David et Christina découvrent cette deuxième caméra dans le grenier, ils regardent le "film" que nous venons de voir, car c'est cette caméra qui a filmée toute cette aventure (la construction de la machine et les différents voyages temporels jusqu'au retour de David à son anniversaire et sa "rencontre" avec son père). Du coup, David et sa bande vont pouvoir prendre conscience des erreurs à ne pas commettre dans la mesure où ils sont averti grâce à ce film (celui qu'a filmé la caméra, et que nous voyons depuis le début). C'est là qu'on comprend l'intérêt d'avoir utilisé le found footage. Car le film que nous voyons, c'est également celui qu'ils voient. Si ce procédé n'avait pas été utilisé, cette fin ne pourrait pas avoir lieu. Ce procédé filmographique est sympa, mais trop peu (ou trop mal) exploité.

Cependant, autre petit problème au niveau de la cohérence. Lorsque David parvient à retourner dix ans en arrière, à l'époque de ses 7 ans, et qu'il détruit la caméra, tout ce que lui et sa bande ont accompli (aller au Festival, gagner à la loterie...) n'ont pas eu lieu, donc la vidéo sur la caméra à la fin (et la caméra en elle-même) ne devrait logiquement pas exister puisque tout cela n'a pas pu leur arriver.

Bref, retournons à nos moutons comme on dit. Avec la vidéo que Chris et David trouvent,   ils vont sûrement pouvoir reconstruire la machine et "changer le monde", tel que David le dit à Jessie sur la dernière scène du film. A ce propos, comment parvient-il à finir sa phrase ? Ahaha, c'est parce que cette séquence a déjà eu lieu et a été filmée par la deuxième caméra (celle que David et sa sœur retrouve). David, ayant vu tout le film, sait à l'avance ce que va lui balancer Jessie comme remarque et est donc en mesure de l'anticiper et de la finir à sa place. En outre, il sait qu'ils finiront par sortir ensemble et sait également de quelle façon s'y prendre.
Si vous n'avez pas vu le film, tout ce que je dis là doit être incompréhensible pour vous, je vous l'accorde. Cependant, si vous parvenez à assimiler ce que je tend à expliquer alors respect !!!! J'espère ne pas avoir embrouillé votre esprit en tout cas.
Maintenant j'attends un deuxième volet aux possibilités infinies, pourquoi pas avec le voyage dans le futur, qui sait ?!

Projet Almanac, expérience 1, expliquer et critiquer le film, mission réussie.

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Alex

lundi 27 juin 2016

Critique #3 - Alice de l'Autre Côté du Miroir

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Crédit : allociné.fr
 Note : 4/5
Alice de l'Autre Côté du Miroir, suite de Alice au Pays des Merveilles sortie en 2010, raconte la suite des aventures d'Alice, après son passage dans le fameux pays des merveilles. C'est James Bobin qui est derrière la caméra, laissant la production entre les mains de Tim Burton, réalisateur du premier film.
Comme beaucoup de gens en cette période de la Fête du Cinéma, j'en ai profité pour aller au ciné afin de rattraper mon retard sur les films que je n'avais pas pu voir, et mon choix s'est porté sur ce Disney. Cependant, je n'ai pas vu le premier volet de Burton, ainsi dans cette critique, je ne pourrais pas le comparer avec ce dernier dans la mesure où je n'ai, justement, aucun élément de comparaison.

Je ne savais absolument pas dans quoi je m'embarquais en allant voir ce film, ne connaissant ni l'univers, ni les personnages (je ne crois pas avoir déjà vu la version de 1951, je connais juste vaguement l'histoire à travers le conte), ni l'histoire en détail, donc autant dire que je me lançais dans l'inconnu total. Grande surprise, j'ai été totalement émerveillé ! Comme je l'ai dit, je ne sais pas si l'univers de celui-ci est fidèle à celui proposé par Burton mais j'ai littéralement été plongé dedans. En effet, j'ai été dans le film du début jusqu'à la fin, à aucun moment je n'ai décroché. 
L'histoire est des plus intéressante, d'autant plus que c'est une histoire écrite également par Lewis Carroll, sept ans après le conte initial.
Il est question de voyage dans le passé - attention, ce n'est pas un film traitant de ce sujet comme Projet Almanac ou Retour vers le Futur, il n'y a pas de paradoxe temporel où autre problème du genre dans ce film, car n'oublions que cela doit tout de même rester fidèle à l'esprit de l'histoire d'origine - afin de sauver le Chapelier Fou, joué par l’incommensurable Johnny Depp. 

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Crédit : http://fredericgobillot.over-blog.fr
Ainsi donc, comme je le disais, j'ai été pris d'haleine par cet univers qui mélange aventure & féerie, mais dans un tout nouveau genre. Ce que je veux dire, c'est que ces deux caractères ont, pour moi, été innovés, nous n'avons pas une impression de déjà-vu en voyant ce Alice 2. Tout le début du film, jusqu'à ce qu'Alice retourne dans ce "pays des merveilles" (sans trop détailler) m'a fait penser à Le Monde de Narnia, car c'est un peu amené de la même façon, il y a beaucoup de similitudes entre ces deux œuvres cinématographiques. Mais pour ce qui est du reste, on a jamais vu ça dans un film du genre, sauf peut-être dans le premier volet, mais ceci est logique, celui-ci en étant la suite. De prime abord, c'est cet univers qui m'a fait apprécié le film, car tout fonctionne ! Féerie, aventure, voyage dans le temps sans oublier le côté un peu décalé et loufoque ... Plusieurs genres difficile à mêler mais qui est parfaitement réussi ici. J'ai tout simplement été submergé. Dans un second temps, ce que j'ai vraiment adoré, ce sont les enjeux qui découle de ce film. Je n'ai absolument pas trouvé que le scénario était prévisible, bien au contraire, l'enjeu pour lequel tout ce qui ce passe arrive est crédible, et ça c'est un point très important.
Par ailleurs, ce que je n'ai pas précisé c'est que, sans avoir vu Alice au Pays des Merveilles, j'ai compris ce film-ci sans aucun problème. Il ne s'agit pas d'une suite "directe". Après, il y a peut-être quelques répliques qui renvoient au film précédent, ou alors des petits clins d’œils, mais globalement, ça ne gêne pas à la compréhension du film. J'avais surtout peur de ne pas nécessairement tout comprendre, mais je peux être rassuré, car j'ai bel et bien compris ! 

Tout ce qu'Alice à vécu dans sa première l'aventure l'a conduite à être la femme qu'elle est dans celui-ci, donc j'imagine qu'une certaine évolution positive a été opéré chez ce personnage, et elle va se servir de ce qu'elle a vécu précédemment dans ce film-ci. En tout cas, c'est ce que j'en déduis. Les personnages sont vraiment bien travaillés, ce qui m'as également surpris, non pas que j'aurais cru le contraire, mais voilà quoi, je ne m'attendais pas à un tel travail. 
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Crédit : http://www.purepeople.com/
Mia Wasikowska, qui incarne Alice, est très très douée. J'ai énormément aimé son interprétation, je la trouve très expressive. Que dire de celui qui incarne le Chapelier ? Eh bien disons que Johnny est toujours fidèle à lui-même, un acteur hors pair qui arrivera toujours à m'épater. Globalement, le casting est très bon, faut dire que ce n'est pas n'importe qui qui joue dans ce film. On y retrouve Helena Boham Carter, Sacha Baron Cohen, Anne Hataway et le défunt Alan Rickman qui prête sa voix à Absolem, la Chenille. Rien à dire sur le casting, celui-ci en plus d'être prestigieux est épatant. 

Je ne savais pas de quoi parlerait le film, je connaissais simplement l'histoire originelle d'Alice, et je trouve que l'histoire proposée ici est cohérente avec ce qui a pu lui arriver dans son aventure précédente, l'esprit du conte est toujours présent, tout en parvenant à s'en détacher également, car l'univers mis en place est loin d'être impersonnel. Cet univers là détient un charme tout particulier. En outre, l'histoire ne semble pas être totalement décalée avec l'aventure d'origine que connait la jeune Alice. Son histoire ppersonnelle est d'ailleurs plutôt bien mise en place. On comprend rapidement de quoi il en résulte de manière efficace et concise.

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Crédit : http://www.ecranlarge.com/
Les effets spéciaux sont juste excellents ! *.* Notamment pour tout ce qui concerne les voyages dans le passé, je ne peux malheureusement en dire plus, mais vous verrez que la manière dont sont organisés les voyages temporels est une bonne trouvaille. Les effets spéciaux utilisés à cet effet sont absolument majestueux. Ceux utilisés pour l'animation des objets ainsi que pour les animaux (la motion capture sans doute) sont bons eux aussi. J'ai succombé à la bande-originale et au thème qui, j'imagine, correspond à Alice. On retrouve vraiment l'esprit féerique dans cette BO. L'humour est également un élément essentiel au film, il est bien amené et s'intègre tout naturellement dans cet univers déjà très loufoque. Le film n'est pas long en soit, il ne nous laisse pas le temps de nous ennuyer, il n'y a pas de temps mort, on est diverti et le scénario est si bien écrit (selon moi), qu'il nous oblige à rester concentrés jusqu'à la fin. L'intrigue, concentrée davantage sur le Chapelier sans que celui-ci ne soit omniprésent, est intelligente et envoûtante

Ayant vu ce film en 3D, je pense que celle-ci n'est pas indispensable, étant plus un gadget qu'autre chose. Néanmoins, il y a de très bons effets de profondeur, notamment lorsque Alice est chez Le Temps afin de récupérer le "chronosphère" (je n'en dis pas plus). J'ai trouvé ces effets-là assez intéressants d'un point de vue visuel

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Crédit : http://www.fanactu.com/
Hormis Alice et le Chapelier que j'ai déjà mentionné, j'ai trouvé que tous les personnages étaient assez bien traités, et ceci est également dû à l'utilisation du voyage dans le temps. Je trouve que c'est vraiment réussi, parce qu'au lieu d'avoir une explication sur chacun des personnages (pourquoi untel est comme ça, que lui est-il arriver etc.), nous sommes directement confrontés à ce qui est arriver à ce ou ces personnages, par le passé. Nous sommes donc spectateur du passé de beaucoup des personnages. C'est beaucoup plus intéressant que de nous livrer une explication sur chacun d'eux. Être confrontés aux différentes situations nous permet de mieux comprendre les décisions d'untel ou untel et cela nous fait également "participer" à l'histoire. Les voyages temporels sont également courts et concis, mais nous permettent d'en apprendre suffisamment sur l'histoire. Finalement, nous voyageons dans le passé avec Alice afin de récolter des informations sur le futur, les voyages dans le passé font clairement avancer l'histoire. Aucun voyages n'est "gratuit". De plus, ils permettent à Alice de tirer une leçon de tout cela. Le scénario est donc intelligent et instructif

Un happy-end un peu trop facile et prévisible, pour le coup, mais fallait s'en douter. C'est sans doute la seule chose que je reproche au film, mais bon, l'aventure devait forcément s'achever avec une note positive, donc bon, ce n'est pas très dérangeant. 

Un excellent film, assurément. Une bonne suite ? Ça je ne sais pas ! Divertissement, féerie et suspens sont de la partie. Un univers loufoque et décalé, ce qui est une grande nouveauté dans le genre, je trouve, donc je vous conseille vraiment de voir ce film. Après, soit on adhère au style, soit on déteste. Pour ma part, j'ai totalement adhéré et j'en redemande encore ! Alice de l'Autre Côté du Miroir m'a énormément donné envie de voir le premier film. Mais n'ayez crainte, si comme moi, vous ne l'avez pas vu, vous comprendrez sans soucis ce film-ci.

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Alex

jeudi 23 juin 2016

Critique #2 - Le monde de Dory

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Crédit : journaldugeek.com
 Note : 4/5
Bonjour à tous, il sera question aujourd'hui du nouveau film Pixar, sorti partout en France depuis le 22/06/2016 : Le monde de Dory. Ce film d'animation est la suite du monde de Némo, sorti il y a 13 ans, en 2003. Si le premier volume, dédié au poisson clown, était réalisé par Andrew Stanton et Lee Unkrich, ici le deuxième réalisateur est remplacé par Angus MacLane. Comme tous les Pixar, ce film est grand public mais je pense que les enfants de moins de 6 ans auront du mal à comprendre. Sa durée d'une heure et trente-cinq minutes me semble parfaite dans la mesure où un enfant de bas âge n'aura pas le temps de s'ennuyer et peut être aisément concentré sur le film

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Crédit : jeu-de-puzzle.net
Honnêtement, j'ai plus qu'apprécié ce film. Némo fait parti de mes Pixar favoris, comme vous avez bien pu le voir dans ma Sélection-Ciné #2, et j'attendais donc cette suite avec beaucoup d'impatience. J'ai été littéralement conquis. En effet, Le monde de Dory est dans la lignée du premier et est totalement fidèle à l'univers qui nous a été proposé il y a de cela treize ans. Certes, cette suite n'était pas nécessaire (et n'est pas aussi bonne que le premier), mais l'angle utilisé ici, à savoir se focaliser sur un personnage secondaire du premier volet, est plutôt intéressant en plus d'être original puisque cela permet de ne pas nous resservir la même chose que sur l'opus précédent. Après être sorti du ciné, j'ai tout de suite "comparé" ce film à Toy Story 2 étant donné que ces deux super-production ressemblent en parti à leur aïeuls, ils n'en restent pourtant pas moins différents et totalement nouveaux. Ici, avec cet angle de focalisation, l'univers sous-marin "made in Pixar" est parfaitement renouvelé. De plus, bien que ce deuxième film s'intéresse au personnage éponyme Dory, Némo et son père Marin, sont tout aussi importants.

Une très grosse surprise, puisque l'histoire proposée est palpitante et entraînante. J'ai sincèrement été en pleine immersion, dès les premières minutes du film. Cette suite est à la fois similaire à son prédécesseur puisque l'histoire est encore liée à la famille, mais parvient tout de même à s'en détacher totalement. L'animation reste fidèle à celle du premier et à celle des Toy Story (concernant les humains par exemple) et c'est pour moi un point très positif, car les Studios nous transportent en plein voyage dans cet univers que nous connaissons, plutôt que de l'améliorer sans raisons valables (avec la technologie actuels, ils auraient pu mais j'aurais été totalement contre). Proposer des graphismes nouveaux provoqueraient un décalage. De toute manière, ce film reste vraiment réaliste de tel sorte que nous n'avons pas toujours l'impression d'être devant un film d'animation. De ce fait, je trouve les effets spéciaux tout à fait adéquat. Ceux-ci n'ont absolument pas besoin d'être retouchés et/ou améliorés. Comme quoi, Pixar a toujours eu de l'avance sur l'animation puisque dès le début des années 2000, les animations étaient déjà immersifs et réalistes. 

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Crédit : unificationfrance.com
 Comme tous les autres films de ce Studios (cf la "Sélection-Ciné #2"), celui-ci ne déroge pas à la règle et nous offre de très belles leçons de vie. Evidemment, je ne vais pas vous spoiler le film, c'est pour cela que je n'entrerai pas dans les détails, mais Le monde de Dory montre que malgré la différence d'une personne (ici, la maladie de Dory), celle-ci peut parvenir à réussir son objectif. En outre, cette oeuvre cinématographique tend également à nous démontrer que les meilleurs choses dans la vie arrivent par hasard, que l'on ne choisit pas sa famille mais que l'on choisi ses amis. Ce sont de très belles leçons offertes aux enfants, de très beaux messages de tolérance. Profitons tant que nous le pouvons de notre famille et de nos amis. Le manque est un sentiment qui est mis en avant dans ce film, principalement avec Dory qui souhaite retrouver sa famille qu'elle n'a pas revu depuis toute petite, mais aussi avec Marin et son fils qui risquent de perdre Dory si celle-ci accompli son but : retrouver ses parents. 

Beaucoup d'émotions ont remuées en moi dans la salle de cinéma. On passe du dramatique à l'humour d'une scène à l'autre, et le dosage entre ces deux émotions est impeccable. J'avoue avoir eu les larmes aux yeux devant certaines séquences. D'ailleurs, l'humour est omniprésent tout au long du long-métrage et c'est certainement le plus gros point positif du film, en plus d'être son fil conducteur. Effectivement, les troubles de la mémoire immédiat du poisson bleu jouent énormément sur l'humour, nous proposant des dialogues et des situations comiques. En revanche, je trouve que beaucoup trop de scènes drôles reposent sur l'amnésie de Dory et cela peut devenir lourd au bout d'un moment. J'ai rit à pleines dents devant toutes les scènes égayantes, mais par moment je trouve que Pixar n'a pas suffisamment pris de risques en concentrant une partie de l'humour du film sur l'amnésie momentanée du personnage éponyme.

Le film a du mal à égaler le premier opus, et ce deuxième film ne sera pas aussi inoubliable que son prédécesseur. En effet, Le monde de Némo proposait une épopée riche en aventure vers l'inconnu. Bien que nous ne boudons pas notre plaisir de retrouver ces personnages, ces musiques, ces décors qui nous sont familiers, ces voix et tout cet univers là dans les péripéties de Dory, l'aventure soumise ici n'est pas aussi riche, épique et instructive que celle de Némo. Pourtant cela n'est pas un élément qui me dérange particulièrement.

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Crédit : disneynext.fr
Les personnages, qu'ils soient secondaires ou non, sont tous très attachants, et tous très drôles. Cela fait énormément plaisir de revoir des personnages que nous connaissions. Les nouveaux personnages sont tous relativement bien introduits. J'ai beaucoup rit aussi des noms que certains protagonistes possèdent. J'ai vu le film en version française et dans cette version-là, les prénoms sont justement, très français. C'est con mais ça m'a fait rire. 
Je suis retourné en enfance, du début jusqu'à la fin du film. C'est lorsque le générique de fin a commencé à défiler que je suis redevenu moi-même, un jeune homme âgé de 19 ans, après être retourné à mes 6 ans pendant une heure et demi. En parlant de doublage, l'ayant vu en français, je trouve que ces derniers sont tous réussi (oui oui, même Kev Adams). Franck Dubosc est toujours aussi attachant comme doubleur de Marin.

Je vous conseille vivement ce film, que vous soyez adultes ou enfants (ou les deux, qui sait !), vous allez être conquis et les messages délivrés sont valables pour tous les âges. C'est cela que je trouve vraiment fort avec Pixar Studios, car comme je l'ai dis dans mon article dédié à ces Studios, ils parviennent à faire passer des messages universels, qui traversent toutes les générations. C'est pour cette raison que tous les téléspectateurs se sentent concernés. 
Néanmoins, le seul défaut du film pour moi, concerne l'une des scènes en fin de film où, sans trop en dire, il s'agit de libérer Dory enfermée dans un camion. Je trouve cette scène un peu trop surréaliste, même pour un Pixar, et ça m'a un peu dérangé car je ne crois pas avoir vu une scène de ce type dans un autre film Pixar Animation Studios

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Crédit : disneypixar.fr
Une suite très réussie, très surprenante, destinés aux grands comme aux petits, nous replongeant totalement en enfance (pour les plus grands) avec une histoire émouvante et comique. Un très bon film, très divertissant et, encore une fois, très ludique avec de belles leçons de vie et de beaux messages de tolérances qui nous sont offert ici. 
Mon verdict ? Malgré quelques petits défauts (aucun film n'est parfait), je me suis pris un pied monumental devant cette production Pixar qui m'a ramené à mon enfance, lorsque j'avais découvert pour la première fois Le monde de Némo. Les enseignements inculqués par ce film nous remettent en question sur l'importance de la famille et des amis, que nous pouvons considérer comme une deuxième famille, pour certains. Un excellent divertissement clairvoyant et traitant l'enfant comme un être pertinent, et non pas comme un idiot (comme cela peut-être le cas sur certains films qui ne sont pas de Pixar). Néanmoins, ce film n'est pourtant pas meilleur ni égal à son prédécesseur, mais il est très bon tout de même, du moins pour ma part. Malgré quelques longueurs, on ne s'ennuie absolument pas. 

Par ailleurs, je ne sais pas si c'était spécifique à ma séance ou bien si nous retrouvons cela avant chaque diffusion, mais j'ai trouvé excellent le petit court-métrage proposé avant le film, relatant d'un petit oiseau du nom de Pipper, il me semble. 

J'ai peut-être oublié certains éléments car j'écris cette critique à chaud, juste après avoir vu le film, il est donc possible que je sois passé à coté de certaines choses. Néanmoins, je pense avoir abordé l'essentiel et avoir mis en avant les qualités (qui sont omniprésentes) et les défauts (il y en a vraiment très peu) de ce film. Ainsi donc, je vous suggère d'aller voir ce film, en espérant vous avoir donné envie de le faire par le biais de cette critique. 

Voilà voilà, c'est tout pour aujourd'hui ! 
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Alex

Connais-tu ? #3 : La Dame en Noir

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Crédit : allociné.fr
 Note : 3,5/5 
Connais-tu ce premier film post-Harry Potter de Daniel Radcliffe ? Réalisé par James Watkins (dont le premier film derrière la caméra était Eden Lake), La Dame en Noir est une adaptation d'un roman anglais "The Woman in Black" (qui également le titre du film en V.O), écrit par Susan Hill, sorti en 1983. Avant que ce film ne sorte, une pièce de théâtre à fort succès avait déjà fait office d'une adaptation de ce roman, ainsi qu'un téléfilm, sorti quant à lui en 1989. 
A son casting, outre Daniel Radcliffe, nous retrouvons Ciáran Hinds, Janet McTeer ou encore Liz White dans le rôle de la fameuse Dame en noir, alors nommée Jennet Humpfrye. 
Ce film marque également le retour de la Hammers Films au box-office (société de production britannique qui a connu un gros succès entre 1955 et 1970 et qui a ensuite, plus ou moins, connu une "mise en sommeil").

I. Genèse & développement du projet


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Crédit : myscreens.fr
Comme je l'ai dis légèrement plus haut, ce film n'est pas la première adaptation de l'oeuvre de Susan Hill. En effet, il s'agit-là de la quatrième adaptation du roman. Après avoir été adaptée sous forme de pièce théâtrale (en 1987), sous forme de téléfilm (en 1989, scénarisé par Nigel Kneale) et sous forme de pièce radiophonique (par la BBC, en 1993 et 2003), voilà que les studios Hammers Films décide de remettre cette histoire de fantôme au cœur d'un projet cinématographique, cette fois-ci.


La Dame en Noir est sortie en 2012, soit un an après la sortie de la deuxième partie du dernier film des aventures du sorcier à lunettes. Ainsi, il s'agit du premier film de Daniel Radcliffe après l'aventure Harry Potter (2001-2011), mais du troisième film de l'acteur en dehors des murs de Poudlard. Effectivement, nous avons pu le retrouver notamment dans Le Tailleur de Panama et dans December Boys, sorti entre Harry Potter et l'Ordre du Phénix et Harry Potter et le Prince de Sang-Mêlé.  Grosse pression pour l'acteur qui signe ici le plus gros défi de sa carrière : montrer qu'il peut se détacher du rôle qui l'a fait connaître
Le tournage débute officiellement en septembre 2010. Le film sort en France le 14 mars 2012 et est interdit aux moins de 12 ans. Etant produit par la Hammers Films, cette production est de nationalité anglaise, suédoise et canadienne (donc non, ce n'est pas un film hollywoodien). Le budget total est de 17 000 000 dollars. Vous vous en doutez bien, ce film relève du genre horreur/épouvante/thriller. Le scénario est signé Jane Goldman, d'après le roman de Susan Hill, évidemment. Enfin, précisons que la bande originale du film a été composée par Marco Beltrami (compositeur américain). Cette B.O, recevant un accueil positif auprès du public fut très rapidement éditée dès le 12 mars (2 jours avant la sortie du film chez nous), par Silva Screen Records.

II. Le film

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Crédit : scifi-universe.com

A. Mes attentes, l'histoire et les personnages


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Crédit : http://hellogiggles.com
Je ne suis pas un amateur de film d'horreur et si je suis allé voir ce film, c'est bel et bien pour Daniel Radcliffe. Ceux qui me connaissent savent que je suis un fan inconditionnel de Harry Potter (autant des livres que des films) et de tout cet univers. J'étais donc obligé d'aller voir ce film.  Il faut savoir que je n'avais encore jamais vu cet acteur dans un autre rôle que dans celui du jeune sorcier à lunettes. Certes, j'ai cité deux films plus haut dans lesquels il a joué, mais je ne les ai pas vu. 
Mon fanatisme envers cet acteur m'a donc poussé à aller voir ce film. Quelles attentes j'en avais ? A vrai dire, envers le film ... aucunes. Je n'avais pas (et n'ai toujours pas) de références dans le genre, ma seule attente concernait la prestation de D. Radcliffe. Ai-je était surpris ? Oui. Ai-je était satisfait ? Oh que oui ! 

    Synopsis : Arthur Kipps, jeune notaire à Londres, est obligé de se rendre dans un petit village perdu de Crythin Gifford pour régler la succession d'une cliente récemment décédée. Dans l'impressionnant manoir de la défunte, il ne va pas tarder à découvrir d'étranges signes qui semblent renvoyer à de très sombres secrets. Face au passé enfoui des villageois, face à la mystérieuse femme en noir qui hante les lieux et s'approche chaque jour davantage, Arthur va basculer dans le plus épouvantables des cauchemars...


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Crédit : vodkaster.com
Je ne suis pas un expert dans ce genre, je n'ai donc aucuns éléments de comparaisons, mais ce que je peux dire, c'est que le scénario est plutôt bon. Pour les films d'horreurs/épouvantes, le scénario n'a pas besoin d'être très poussé pour être convainquant. L'histoire est prenante, flippante, bien expliquée, efficace (c'est un mot que j'aime beaucoup) sans nécessairement être très originale.
Le personnage d'Arthur Kipps est plutôt bien développé, et son histoire personnelle va être bien exploitée par la suite dans le film. Il y a beaucoup d'intrigues sur certains éléments et certains personnages, et j'aime le fait qu'elles nous soient expliquées petit à petit, à différents moments du film. Cela nous permet de rester ancré dans l'histoire, attendant d'avoir des réponses à nos questions. 
Daniel porte le film à lui seul, son rôle est central et une majorité du film se déroule à l'intérieur du manoir dans lequel seul Arthur Kipps est présent. Les autres personnages font plus office de rôle secondaire qu'autre chose. La dame en noir est un personnage assez intéressant. Quand on connait son histoire, on est en mesure de comprendre pourquoi elle agit de cette façon. Attention, je ne dis pas que cela justifie ces actes, non, mais qu'on peut les comprendre. Franchement, on voit ce personnage combien de temps dans le film ? Pas tant que ça au final. Et chacune de ses apparitions sont là dans le but de nous faire peur, pourtant je trouve qu'elle est très bien exploitée. C'est marrant de voir qu'un personnage, que l'on voit très peu, soit aussi bien développé. Son histoire perso nous est racontée au moyen des lettres laissées dans le manoir, ce qui nous permet d'apprendre beaucoup de choses sur elle. On la connait sans la connaître, j'ai envie de dire. 

B. Mon avis 

C'est flippant, mais pas autant que je ne le croyait. Les musiques sont plutôt bonnes dans l'ensemble, et le film est globalement réussi. Après comme je l'ai dit, je n'en attendais rien. J'y suis allé pour Radcliffe et j'ai finalement pris un plaisir à regarder ce film. Bon, au premier visionnage on a peur. Du moins, pour ma part. La scène qui a suscité le plus de peur est celle où Arthur est dans le manoir, seul, et qu'il ne parvient pas à ouvrir la porte derrière laquelle il entend quelque chose bouger. Dès lors, il descend à la salle principale afin d'y chercher un artifice lui permettant d'ouvrir cette fameuse porte. Il remonte et ... la porte est ouverte. Moi je vous le dit tout de suite, je ne serai pas entré, ça c'est clair ! Bref, venons en au fait. Arthur Kipps manœuvre comme il peut afin d'éclairer la chambre (avec des allumettes) et lorsqu'il y parvient, le fantôme d'une dame (la dame en noir donc) qui se pend apparaît soudainement sur la chaise à bascule avant de disparaître aussi vite qu'elle n'était apparue. 

Objectivement, le film rempli sa mission : il parvient à nous faire peur tout en nous intéressant à cette histoire de famille quelque peu compliquée. Daniel Radcliffe est convainquant et nous surprend dans ce rôle. Il a toujours été un acteur expressif, et ce talent lui sert bien dans ce film puisque l'on ne peut pas dire qu'il regorge de dialogues. Je n'ai donc pas grand chose à reprocher à ce film, si ce n'est sa fin. Toutes les questions trouvent leurs réponses, les décors correspondent parfaitement bien au film (le manoir fait peur, j'ai pas envie d'y aller hein) et les apparitions de fantômes d'enfants sont surprenantes (dans le sens où on en a peur et qu'on ne s'y attend pas). Les images du film sont sublimes et très bien filmées. Bon, je suis pas un expert dans le domaine, mais au niveau des images, je les trouvent sombres, obscures, mystérieuses et elles tournent beaucoup vers le "bleu" par moment. Elles correspondent au film et s'adaptent totalement à lui


C. La fin 

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Crédit : tim-burton.net
Cette fin ... Mais qu'est-ce que c'est que cette fin ?! Sérieux ?!!! J'ai été tellement déçu. Honnêtement, j'ai peut-être été naïf mais je m'attendais au happy-end. C'est vrai, lorsque Arthur remet le corps mort de Nathaniel dans le cercueil de sa mère afin de les réunir, je pensais que la dame en noir allait être en paix. Et finalement ce n'est pas le cas. En revanche, je ne m'attendais absolument pas à ce que Arthur et son fils se fassent tuer violemment, renverser par le train. 
Beaucoup de gens ont été choqués par cette fin atroce, et j'en fais parti. 

En fait, d'un point de vue subjectif je ne comprends pas pourquoi le faire mourir. Apparemment, dans le livre ça ne serait pas la même fin, mais je ne suis pas sûr de cela donc je ne vais pas trop me prononcer. Je veux dire, après avoir vécu tout cela, après avoir voulu aider cette pauvre femme incomprise qu'est Jennet Humpfrye, cette dernière ne semble pas vouloir le comprendre alors que Arthur a fait des efforts justement, pour la comprendre. Pourquoi donc s'en prendre au fils de l'homme qui a voulu l'aider ? 
Cependant, d'un point de vue objectif, je parvient à cerner l'intérêt de cette scène. Globalement, qu'est-ce que l'on sait sur Arthur ? Il est clairement déprimé depuis que sa femme a perdue la vie, la seule chose qui le retient ici c'est son fils. Dès le début, on le voit essayer de se suicider avec son rasoir. Cette première apparition du personnage prouve bien à quel point il est désespéré et ne tient plus à la vie. Après avoir vécu toute cette aventure, aurait-il pu mener une vie heureuse avec son fils ? Je n'en suis pas si sûr. Son souhait le plus cher est de se retrouver auprès de sa femme. Qu'ils soient tous les 3 réunis à nouveau. C'est ce qui se passe à la fin. Ce n'est pas un happy-end pour nous, car Arthur et son fils perdent la vie, mais aux yeux d'Arthur, s'en est un : il est avec celle qu'il souhaitait être, en compagnie de son fils. Mère, père et fils sont réunis pour la première fois


III. Box-office et réception


Le film parvient facilement à rentabiliser son budget, notamment avec une recette de 54 333 290 dollars aux Etats-Unis et au Canada, et une recette de 126 143 243 dollars dans le monde entier. En France, le film fait 480 283 entrées. Il est classé deuxième derrière Chronicle, sorti la même année. Au total, La Dame en Noir parvient à franchir les 100 000 000 dollars à la mi-mars 2012, peu de temps après sa sortie chez nous, en France.

Il a bien été reçu par la presse et a fait l'objet de nombreuses critiques positives. Rotten Tomatoes indique que 64% des 160 (et quelques) critiques sont des avis positifs. Le film a reçu une moyenne passable de 6/10, ce qui est relativement bon.
Le fait que Daniel Radcliffe soit au casting a permis à énormément de fans de Harry Potter de se ruer dans les salles (je m'inclue dedans) et a donc permis au film de connaître un certain succès. Les studios Hammer Films n'ont donc pas tellement pris de risque car ils devaient bien se douter qu'avec un nom comme celui de Daniel au casting, cela allait booster la popularité du film.

IV. Conclusion


Un très bon film qui rempli sa mission. La peur est au rendez-vous, le scénario est vraiment pas mal et le casting est convainquant. La Dame en Noir a eu un succès qui, selon moi, est plutôt réussi. La boîte de production a ainsi pu reprendre du service et a engendré une suite sortie deux ans après, en 2014. Suite dans laquelle Daniel Radcliffe n’apparaît évidemment pas. 

Voilà voilà, c'est tout pour moi. J'espère vous avoir intéressé à ce film pour ceux qui ne l'ont pas vu, et pour les autres bah j'espère avoir pu captiver votre attention.

A bientôt sur Ciné-News ! ( en cliquant ici, vous retrouverez la page facebook dédiée à ce blog)
Alex