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samedi 27 avril 2019

Avengers Endgame : est-il la conclusion épique attendue ? [SANS SPOILERS]




Note : 4,9/5

Waouh, je vous avoue qu’il m’a fallu deux visionnages et quelques jours entre le moment où j’ai vu le film et celui où j’écris ces lignes. Exceptionnellement, je vais dédier deux articles (et plusieurs vidéos sur ma chaîne YouTube) à cet opus qui conclu 11 ans du MCU : une critique 100% sans spoilers – cet article donc – et une autre avec spoilers, qui arrivera dans les prochains jours !

Avengers Endgame vaut-il le coup de courir le voir au cinéma ? Pour ceux qui me connaissent personnellement, vous avez bien évidemment une idée de ma réponse. Mais plutôt que simplement vous dire « oui » ou « non », je vais vous expliquer pourquoi sans ne rien spoiler bien sûr, ce qui – pour un film comme celui-ci – n’est pas chose aisée. Toutefois je ne souhaite en aucun cas gâcher votre plaisir étant donné que j’aurais moi-même tué quiconque m’aurait révélé un élément de l’intrigue avant que je ne puisse voir ce film. Je ne dévoilerais donc AUCUN éléments de l’histoire, soyez sans crainte.



Attendu par les fans du Marvel Cinematic Universe depuis plus d’un an maintenant, les attentes envers ce 22ème opus étaient immenses tant son prédécesseur – Infinity War – avait surpris. Sa suite pouvait donc-t-elle faire mieux ? Ma réponse est oui. Sachez que les réalisateurs – les frères Russo – vous ont élaborés un long-métrage de pur bonheur, d'une durée de 3h et 58 secondes qui ravira tous les fans du MCU et tous ceux friands de films de super-héros de manière générale. D’ailleurs, pour les fans de la première heure du MCU, vous allez clairement assister à l’apogée de 11 années d’intrigues et d’aventures. Pour les spectateurs qui n’auraient pas d’attentes particulières et qui ne recherchent que du divertissement, je peux vous assurer un moment époustouflant. Divertissement vous demandez, divertissement vous aurez. Vous croyez que 3h c’est long ? Détrompez-vous, je peux vous garantir que vous ne verrez pas le temps passer. Évidemment, il faut au contexte le temps de se mettre en place, mais passé les 30 premières minutes, vous êtes complètement emportés dans le torrent de l'histoire. Je n’ai eu aucun problème avec la gestion du rythme. Endgame est découpé en trois parties bien distinctes à travers lesquelles vous passerez par toutes les émotions : tristesse, rire, joie, nostalgie, extase, pleure… Vraiment, aucune émotion ne vous sera épargnée.


Le film n’est pas parfait (en même temps, quel film l'est ?), certes, je pourrais lui reprocher un humour un peu trop présent qui, bien qu’il fonctionne à 90% du temps, ne fait pas toujours mouche. Pourtant, cette capacité à faire rire malgré le contexte est assez plaisant car on est définitivement devant le film le plus drôle du MCU (rassurez-vous, le côté dramatique est fortement appuyé aussi).  Fort heureusement, les fausses-notes de cet opus ne sont pas légion. Comme je l’ai dit, la dose humoristique fait parti des quelques défauts, ça avec de légères incohérences et quelques facilités scénaristiques mais rien de bien important non plus. Je pense par exemple au traitement de certains personnages qui va sans doute choquer ou décevoir – vis-à-vis des événements tragiques d’Infinity War notamment. Certains personnages sont évidemment moins présents que d’autres, il fallait sans douter au vu de la densité des protagonistes. Néanmoins, ceux qui ont plus ou moins été mis à l’écart dans l’opus précédent auront leur moment de gloire dans Endgame. Enfin, alors que les bandes-annonces nous avaient teasé la participation majeure de certains personnages, vous serez plutôt déçus de ne les voir s'épanouir que sur un temps d'écran assez mineur par rapport à d'autres. Mais là encore, c’était à prévoir. Ça c’était pour les quelques points négatifs.

Généralement, je n’aime pas utiliser le terme « chef d’œuvre » lorsque je parle d’un film, qui plus est, un blockbuster comme celui-ci mais pour ce qui est du scénario, de l’omniprésence de l’émotion et du travail colossal offert au visuel, eh bien fort est de constater qu’Avengers Endgame est un chef d’œuvre du genre. Evidemment, l’avis de chacun dépendra des affinités que vous pouvez avoir avec tel ou tel personnage ou encore, des attentes que vous avez placées sur ce quatrième Avengers
Quoi qu’il en soit, je peux vous assurer qu’Avengers Endgame ne devrait décevoir ni fans du MCU ni les puristes de films d’actions et de divertissement. Les images sont tout bonnement extraordinaires, le fan-service vous fera très certainement plaisir au plus haut point, vous allez faire face à des scènes épiques (rien qu'en écrivant ces lignes j'en ai des frissons), orgasmiques – si je puis dire –  qui deviendront cultes dans le MCU et je tiens à ajouter qu’il vous ait impossible de savoir à quoi vous attendre. Côté surprises, croyez-moi vous allez être servis ! Robert Downey Jr. a confié en interview que les huit dernières minutes du film sont les plus puissantes du MCU, je vous assure qu'il ne vous a pas menti. J'aurais même tendance à dire qu'il a eu la main légère sur le nombre de minutes !



Là où Infinity War était une guerre totale, sans limite, explosive, Endgame propose le recueillement, la résilience et le don de soi. Là où Infinity War proposait un drame avec pour personnage principal Thanos, le méchant qui gagnait, Endgame est la plus belle lettre d’amour à nos Avengers que nous aimons tant. Car oui, le succès de ces films peut s'expliquer par l'attachement du public à ces personnages. Alors oui, il peut y avoir du fan-service mais qu'il est plaisant de sentir autant d'enthousiasme et de satisfaction dans une salle de cinémaLe film est-il à la hauteur de mes attentes ? Oh que oui, il les a même surpassées. Est-il la conclusion attendu ? Je dirais même, la conclusion parfaite. Nous ne pouvions pas rêver mieux. Est-il le meilleur film du MCU ? Selon moi, sans aucun doute. J'ai eu le film que je voulais, la conclusion dont j'avais tant rêvé.  Il se place juste devant Infinity War, de très peu, mais tout de même. J'avais peur d'être déçu tant mes attentes étaient énormes et ça n'a pas été le cas.

Je savais que ce film serait historique mais on ne pouvait pas se douter à quel point. Émouvant, épique, tout simplement la consécration d’une décennie. Merci Marvel, je suis heureux d’avoir pu assister à cet univers partagé et d’avoir pu voir mes héros préférés exister sur le grand écran !

Bien sûr, plus de détails sur ce que j’ai adoré et moins aimé seront à retrouver dans ma critique avec spoilers. Néanmoins, j’espère que mon avis vous donnera envie de voir le film ! Si vous l’avez vu, je serais curieux de connaître votre opinion sur celui-ci en commentaire (sans spoiler évidemment) et n’hésitez pas à partager cet article ou à le commenter tout simplement, cela me récompense du travail fourni et c’est important pour moi !

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Alex 

dimanche 31 mars 2019

Critique - Us [AVEC SPOILERS]




Note : 3,5/5

Ma dernière critique en date était celle des Crimes de Grindelwald et après avoir fait mon retour sur YouTube à travers une vidéo théories sur Avengers : Endgame (que vous pouvez retrouver >> ICI <<), il était grand temps que je revienne sur le blog ! Il se trouve que le deuxième long-métrage de Jordan Peele, Us (en salle depuis le 20 mars 2019), après l’excellent Get Out (que j’avais traité >> ICI <<), m’a suffisamment inspiré pour en faire un article. Vous êtes prêts ? Eh bien allons-y !

Le proverbe est bien connu, après un premier succès le plus difficile est de le confirmer avec le film suivant. Ce deuxième long-métrage était attendu au tournant. La première chose que je souhaite dire à propos de Us c’est qu’il ne s’agit pas d’un film d’horreur habituel avec des jump scare à tout va… Ce film est davantage angoissant qu’horrifique. Et l’angoisse de Us résulte bien sûr dans la situation malaisante – si je puis dire – dans laquelle les personnages principaux se retrouvent. On ne peut s’empêcher de nous imaginer à leur place, nous demandant comment nous réagirions et c’est de là que naît tout le malaise et toute l’angoisse que propose Us. Finalement, c’est un peu comme dans Get Out à ceci près qu’au travers de ce premier film, nous pouvions sursauter et avoir « vraiment » peur. Jordan Peele a souhaité ici traiter une toute autre forme de peur. Cela est totalement réussi – à mon sens – et je pense que le cinéaste est l’avenir du genre horrifique. Dans ma critique sur Get Out, j’avais précisé que le réalisateur jouait avec les codes du film d’horreur traditionnel en les réactualisant pour nous surprendre. Il en sera de même ici.

Cette critique comportera quelques spoilers, d’un point de vue analytique car l’intrigue repose sur plusieurs niveaux d’analyses qui me semble important à traiter. D’autre part, il paraît compliqué pour un film comme celui-ci de le critiquer sans ne rien dévoiler.  


Synopsis : De retour dans sa maison d’enfance, à Santa Cruz sur la côte Californienne, Adelaïde Wilson a décidé de passer des vacances de rêves avec son mari Gabe et leurs deux enfants : Zora et Jason. Un traumatisme aussi mystérieux qu’irrésolu refait surface suite à une série d’étranges coïncidences qui déclenchent la paranoïa de cette mère de famille de plus en plus persuadée qu’un terrible malheur va s’abattre sur ceux qu’elle aime. Après une journée tendue à la plage avec leurs amis les Tyler, les Wilson rentrent enfin à la maison où ils découvrent quatre personnes se tenant la main dans leur allée. Ils vont alors affronter le plus terrifiant et inattendu des adversaires : leurs propres doubles.



Get Out traitait du racisme, ici il sera plutôt question d’une satyre de l’American Dream à travers la famille blanche qui possède tout, vivant dans une superficialité évidente sans pour autant être réellement heureuse. Outre le concept du doppelganger, selon moi Us traite également en grande partie de la « peur » de l’Autre, de l’étranger, du fait que nous soyons notre propre ennemi – comme si les doubles représentaient une autre facette de notre personnalité. Us est aussi une critique sociale avec pour thème la lutte des classes. Très grossièrement, les humains lambdas qui vivent « en haut » seraient les riches tandis que les doubles, qui viennent donc « d’en bas » (cette hiérarchisation fait bien évidemment référence aux différentes classes sociales) seraient les pauvres. 
Une fois ce niveau d’analyse acquis, le fait que Red (c’est ainsi que nous nommerons les doubles puisqu’ils sont vêtus de rouge) ai prit la place de la véritable Adélaïde lorsqu’elles n’étaient qu’enfants peut donc faire écho à un changement de classe socialeRed est passé de la pauvreté à la richesse et inversement pour Adélaïde qui souhaite donc reprendre sa place en montrant au reste du monde qu’elle-même ainsi que les autres doubles existent et que nous devons en avoir conscience. Peut-être que je me trompe, mais le message véhiculé par Jordan Peele est celui de la lutte des classes sociales afin de faire évoluer les choses, de faire entendre la voix de la classe moyenne – d’une certaine manière. 

Libre à chacun d’interpréter ce qu’il voit à l’écran. Pour ma part, après avoir longuement réfléchi sur ce long-métrage voilà ce que j’en ai déduit. Je ne dis pas que mon interprétation est la seule qui puisse être valable mais je l’estime légitime. La complexité de Us, celle qui fait que nous ne sachions pas quoi penser juste après l’avoir vu est justement dû aux nombreuses thématiques imbriquées au sein de la thématique principale. En cela, je trouve ce thriller novateur dans la mesure où le réalisateur n’a pas tenté de faire un Get Out bis. Cependant, il vous faudra sûrement plusieurs heures voire plusieurs jours pour vous forger un avis concret sur ce film. De mon côté, lorsque je suis sorti de la salle de cinéma – bien qu’ayant apprécié le long-métrage – j’ai eu quelques difficultés à savoir quoi réellement en penser. 

Tout comme Get Out, ce thriller possède – bien que je ne sache pas s’il s’agit du terme adéquat – de nombreux présages de ce qui va se dérouler un peu plus tard. Plusieurs choses me viennent en tête : parlons déjà des lapins. Toute la séquence qui compose le générique est un plan où la caméra ne cesse de reculer pour que nous ayons une vue d’ensemble sur tous les lapins en cage. Mais pourquoi des lapins ? Si je ne dis pas de bêtise, les lapins sont les premiers animaux à avoir pu être cloné. Du coup, quand on apprend un peu plus tard dans le film que tous les humains ont été cloné par le gouvernement (en fait, on ne sait pas trop pourquoi ni comment mais là n’est pas le propos du film) on comprend alors l’utilisation des lapins lors du générique de début. L’autre élément qui me vient en tête est le t-shirt « Thriller » de Michael Jackson que la petite Adélaïde porte en début de film. De manière subtile, ce t-shirt annonce l’invasion des doubles façon zombies (puisqu’ils n’ont aucune conscience). On peut également noter le passage, si vous vous en rappelez, où la famille arrive sur la plage. Ils sont filmés de haut (en plongée il me semble), ce qui nous permet de voir leurs ombres. Là encore, les ombres annoncent l’arrivée des doubles. Dans le même genre, nous avons un plan – lorsque la famille d’Adélaïde est arrivée dans la maison de vacances – où la mère de famille est allongée sur le canapé. Elle observe la table basse où elle y aperçoit une araignée…. A côté d’une statue d’araignée. Pas besoin d’en dire plus, vous avez compris le fond de ma pensée. Les moindres détails sont importants, même ceux qui nous paraissent anodins. Tout comme ça pouvait l’être dans Get Out
On retrouve donc de nombreuses similitudes avec la précédente réalisation de Jordan Peele, faisant de cela sa marque de fabrique. D’emblée, on sent Jordan Peele impatient d’installer ses personnages et surtout d’installer une ambiance forte dans laquelle ils vont évoluer. Le cinéaste prend son temps pour poser son histoire, son contexte, ses motifs et enjeux horrifiques puis petit à petit et par paliers progressifs, Peele commence à élaborer sa mythologie horrifique avant de procéder comme sur Get Out, et de laisser son film vriller vers une épouvante proche du surréalisme.

J’ai dit un peu plus tôt que l’angoisse occupe une place prépondérante au sein de ce film. Cette angoisse ne se ressent pas uniquement par l’ambiance qui se dégage du long-métrage mais aussi pour la façon dont il est filmé. A de nombreuses reprises on constate que certaines scènes ou certains plans sont tournés de manière très originales, d’une façon vraiment pas anodine. Cette manière de tourner rend les choses encore plus malaisante et nous plonge d’autant plus dans l’angoisse. La musique aide grandement à y contribuer aussi. A titre d’exemple, la scène que j’ai mentionnée un peu plus haut (celle où ils arrivent sur la plage avec leurs ombres bien visibles derrière eux) est accompagnée d’une musique assez particulière. Dans un contexte tel que celui où ils viennent d’arriver en vacances, on se rend rapidement compte qu’il y a quelque chose de pas normal. Depuis le début donc, nous ne pouvons être à l’aise car nous comprenons qu’une chose mystérieuse se trame



Autre élément important : le cinéaste use de références à la pelle nous donnant même l’impression de nous retrouver dans un épisode de la Quatrième Dimension (pour ceux qui ont connu cette série), ce qui n’est aucunement un reproche. Côté thriller fantastique, nous sommes totalement servis avec une Lupita Nyong’o extraordinaire en figure de tension. Et puis il y a ce magnifique travail sur la photographie de Mike Gioulakis et la partition musicale de Michael Abels dont chaque note appuie remarquablement l’atmosphère glauque du film. Et tant que nous y sommes sur la musique, je tiens juste à dire que le « combat final » entre Red et Adélaïde est époustouflant et incroyable grâce aussi à la bande-originale (et à la chorégraphie génialissime). La soundtrack de Us est d’ailleurs la MEILLEURE soundtrack d’un film d’horreur que j’ai pu entendre ces dernières années. Vraiment, je vous invite à aller écouter la bande-originale qui est des plus mémorable. 

Néanmoins je dois tout de même reconnaître que Us n’est pas exempt de défauts. Ce que je peux lui reprocher en premier lieu c’est l’utilisation beaucoup trop excessive et dédramatisante de l’humour. Autant je trouvais les touches humoristiques de Get Out réussi (visant bien sûr à nous rassurer, ce que Jordan Peele tente de réitérer dans Us) autant ici, cela fait un peu too much. Le film aurait gagné à être davantage angoissant s’il n’y avait pas eu ce surplus d’humour. Dommage.
Enfin, l’autre défaut – et sans doute le plus important – résulte d’un problème d’écriture en ce qui concerne le troisième et dernier acte du film. Il s’agit d’un parti-pris évidemment, mais Peele entre beaucoup trop dans la « sur-explication » sans pour autant aller jusqu’au bout des choses – ce que peut être frustrant et qui peut en décevoir plus d’un.



Le casting est tout bonnement magnifique, comme j’ai pu le dire Lupita Nyong’o crève l’écran et Winston Duke (que j’ai découvert dans Black Panther) incarne ses personnages à la perfection. Us est un film angoissant – mais pas autant qu’il aurait dû l’être – et oppressant. Comme pour Get Out, c’est une grosse gifle que je me suis prise.

Ce n’est pas facile de se faire un nom à Hollywood et encore moins dès son premier long-métrage. Mais il aura suffi d’un Get Out à Jordan Peele pour que le public, comme la critique, retiennent le sien. Désormais, le voilà avec une réputation précoce à défendre, obligé de montrer qu’il ne s’agissait pas de la fameuse chance du débutant. Assiste-t-on à la naissance d’un nouveau maître d’horreur ? J’ai essayé de vous donner la réponse à travers cette critique ! En termes de préférence j’opterai pour Get Out. Toutefois, Us est un thriller que je conseille à tous, y compris aux non-amateurs du genre.

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Alex 

mercredi 14 novembre 2018

Critique - Les Animaux Fantastiques : Les Crimes de Grindelwald




Note : 3,7/5


Je tiens tout d’abord à mettre certaines choses au clair avant d’entrer dans le vif du sujet. Il y a un élément de ce film, que je ne révélerai pas ici, qui divise beaucoup de fans. Ces mêmes fans crient au scandale et se demandent comment J.K Rowling a pu intégrer une telle chose alors que cette fameuse chose semble incohérente avec l’œuvre canonique. Je n’aurais qu’une seule chose à répondre : l’œuvre appartient et appartiendra toujours à son auteur. Ce n’est pas parce que certains d’entre nous estiment connaître l’univers magique sur le bout des doigts que l’on peut prétendre mieux le connaître que sa créatrice.

Ceci étant dit, nous pouvons démarrer cette critique ! Etant donné qu’il s’agit du dixième film du Wizarding World (nom donné à cet univers partagé créé par Rowling et Warner Bros), il me semble compliqué de critiquer et d’analyser cet opus sans spoilers. Les derniers paragraphes de cet article traiteront donc de ces spoilers – mais rassurez-vous, vous serez averti dès que l’analyse générale sera terminée

Bon, ce n’est une surprise pour personne ! J’ai vraiment adoré ce film. Les Animaux Fantastiques : Les Crimes de Grindelwald est une suite dramatique et puissante. La magie est bien présente à l’écran, avec des sorts et des effets inédits. J’attendais énormément de ce deuxième volet et je ne suis clairement pas en reste. Premièrement je trouve cet opus largement au-dessus du premier. J’avais apprécié Les Animaux Fantastiques qui, malgré des enjeux assez simplistes et minimalistes, avait su véhiculer un certain charme en nous montrant le monde des sorciers au-delà de celui que nous connaissions en nous introduisant des personnages charismatiques et attachants. Ce deuxième volet est – comme j’ai pu le dire – supérieur en tout point. Il s’agit là pour moi de la meilleure réalisation de David Yates depuis son arrivée dans la franchise en 2007 avec L’Ordre du Phénix

Les Crimes de Grindelwald nous propose une scène d’introduction absolument trépidante et visuellement réussie. Beaucoup la qualifie d’illisible, cela n’a pas été mon cas. Après cela, s’ensuit le début de l’intrigue où nous retrouvons Norbert, Jacob, Queenie et Tina ; intrigue qui nous introduit également un jeune Dumbledore. Notons que la surprise ici, c’est Jude Law qui donne corps à Albus Dumbledore, tout en laissant planer, l’air de rien, l’ambiguïté sur sa relation avec Gellert Grindelwald, laissant là aussi place aux nombreuses discussions entre fans sur l’homosexualité d’Albus Dumbledore. Jude Law reprend le personnage avec justesse : son Dumbledore est tendre, digne, spirituel et mystérieux.

L’atout majeur de ce blockbuster pour moi c’est Johnny Depp. Sa prestation dans le rôle de Gellert Grindelwald est juste incroyable. Le personnage incarné par notre Jack Sparrow transpire le charisme et l’intelligence. Côté écriture, Gellert Grindelwald est sans aucun doute le personnage le mieux écrit de ce film. En effet, Grindelwald veut que les sorciers n’aient plus à se cacher mais, pour ce faire, les humains doivent tout de même se soumettre. Le discours est séduisant et fait, malheureusement, encore écho de nos jours. La montée du fascisme, puisque c’est de ça dont il s’agit, est le thème principal du film et il ne fait nul doute que ce sera encore fortement présent dans les films à venir. Bref, son Grindelwald fait passer Voldemort pour un moins que rien et ce, bien que leur motivation respective soit plus ou moins similaire. Voldemort s’est fait un nom en faisant régner la peur tandis que Grindelwald tente de séduire le peuple avec de belles paroles et en se servant de nos craintes afin de nous rallier à sa cause (ça ne vous rappelle personne ?). A contrario, j’ai été très déçu par le traitement de Queenie. Je ne peux en dire plus mais pour le coup, le traitement qui lui est réservé provient certainement d’une facilité scénaristique critiquable. 

Globalement, j’ai trouvé que l’intrigue était riche de plusieurs arcs qui ne se précipite pas pour les résoudre, et qui réserve de belles surprises. On retrouve, il est vrai, de nombreuses sous-intrigues dissimulées sous le scénario principal. Toutefois, de mon point de vue, elles parviennent toutes à s’imbriquer les unes aux autres. Bien que j’ai apprécié ce film, je dois tout de même reconnaître que mon ressenti final me pousse à croire que ce deuxième volet est davantage un épisode de « transition » qu’un vrai film qui se suffit à lui-même. Rowling écrit son scénario comme elle écrit les livres et, dans ce cas précis, ce n’est pas sans me déplaire. Mais nous verrons par la suite que des soucis d’écritures subsistent, malheureusement.

Pour ce qui est du rythme, je l’ai trouvé très bon ! On prend vraiment le temps d’esquisser de nouveaux enjeux : la quête identitaire de Croyance, l’existence d’une mystérieuse prophétie (ça aussi, ça ne vous rappelle rien ?), la tragédie des Lestrange, l’histoire des Dumbledore, la montée en puissance de Grindelwald et tout ça, sans rien résoudre et c’est justement une bonne chose selon moi. J.K Rowling prend le temps de raconter une nouvelle histoire complexe qu’un film seul ne peut résoudre en 2 heures. Sachant que la saga doit en avoir encore trois à son compteur, tout ce qui a été amorcé ici finira par trouver une conclusion dans les suites. 

Et vu que l’on parle de Rowling (auteur des Harry Potter et scénariste des Animaux Fantastiques), il faut quand même noter que la plupart des défauts du film résultent de problèmes d’écritures. Car oui, Les Crimes de Grindelwald n’est pas exempt de défauts ! Contrairement à Harry Potter, cette nouvelle franchise n’est pas une série de romans, et il est évident que Rowling est moins à l’aise avec l’écriture de scénario. Les différentes informations sur le monde magique et même le contexte sont parfois mal amenées dans les dialogues, qui paraissent peu naturels et ne donnent même pas toujours toutes les clés nécessaires. La scénariste semble ainsi, à plusieurs reprises, oublier l’importance du principe qui veut que, au cinéma, il vaut parfois mieux faire comprendre par un élément visuel plutôt que d’intégrer l’explication dans un dialogue. L’autre problème à mes yeux vient du surplus de personnages. Il y en a beaucoup trop. D’une part, certains sont inutiles (comme Nicolas Flamel) et d’autre part, les plus utiles à l’histoire n’ont pas le temps d’être réellement développé. Je pense par exemple à Leta Lestrange. Ce personnage avait énormément de potentiel mais elle a été sous-exploitée. Tout cela donne au film un rythme assez intense mais parfois décousu. Autre problème, je trouve que lesdits animaux fantastiques ne jouent plus un rôle aussi majeur que dans le premier. Cela me semble problématique dans le sens où la franchise porte ce nom. Mais ce défaut n’engage que moi. Au niveau des défauts, il y a aussi un problème avec certaines incohérences mais celles-ci étant des spoilers, je ne peux les traiter ici. Je vous invite à revenir lire la partie en question dès que vous aurez vu le film.



Hormis cela, le film est vraiment magnifique visuellement. J.K. Rowling écrit le scénario en imaginant le rendu à l’écran (contrairement à l’adaptation des livres Harry Potter) et ça se ressent énormément. Chaque scène a une identité visuelle qui lui est propre, jouant sur les couleurs et les ambiances : les scènes de Grindelwald sont sombres et froides, souvent dans les tons bleus alors que Dumbledore est souvent présenté dans des scènes assez lumineuses par exemple

Précisons aussi que la bande-originale est vraiment bonne. Là aussi, je la trouve bien supérieure à celle du premier volet. Et quel bonheur d’entendre à nouveau le thème musical de la saga Harry Potter lorsque nous arrivons à Poudlard. Avec les quelques séquences qui se déroulent au château, le film a su jouer avec notre nostalgie, pour notre plus grand plaisir. En outre, revoir Poudlard nous rappelle que la saga Potterienne s’est achevée il y a déjà 7 ans. Ça ne nous rajeunit pas tout ça. 

Avant de passer à la conclusion puis à la partie spoilers, je voudrai revenir sur le « fan-service ». Certes, revoir Poudlard et apercevoir des lieux et personnages connus de tous, avec lesquels on a pu grandir fait plaisir mais, le fan-service a des limites. On sent que cet épisode a été fait pour réconcilier un peu les fans de la saga Harry Potter déçu du premier volet des Animaux Fantastiques. Outre Poudlard et Dumbledore, on voit des elfes de maison, la pierre Philosophale, Nicolas Flamel, et même Nagini, le célèbre serpent de « Vous-Savez-Qui ». Et, encore une fois, malgré un certain plaisir évident, on sent trop le côté poussif de la chose. En soit ça ne m’a pas dérangé, bien au contraire, mais je peux comprendre que cela puisse en gêner quelques-uns. Le premier opus avait réussi à glisser quelques références par ci par là, ici c’est peut-être un peu trop.

De manière générale, l’objectif de ce film est réussi : donner suite aux Animaux Fantastiques premier du nom, tout en s’insérant pleinement dans le Wizarding World. Je pense aussi que si j’ai mieux aimé cet opus par rapport au précédent c’est parce qu’au niveau de l’ambiance, nous sommes plus proche de la saga d’origine – bien que cet opus soit plus sombre que n’importe quel Harry Potter. A titre de comparaison, je dirai qu’il a fallu 7 tomes pour venir à bout de l’histoire des Potter, de Rogue, et de Voldemort. Il faut 5 films pour celle de Grindelwald, de la famille de Dumbledore, de Norbert et de Croyance...

Malgré le surplus de personnage et les petits soucis d’écritures, ce deuxième film a posé des enjeux tout en gardant un rythme prenant. Et je l'ai trouvé très fin dans la construction des personnages beaucoup plus clair-obscur que ceux de la saga Harry Potter. Je félicite d’ailleurs David Yates pour cette réalisation esthétiquement incroyable. Certains visuels – comme les draps noirs au-dessus de Paris – sont de toute beauté et très lyrique. Le climax final vous laissera certainement sans-voix, idem pour le cliffhanger qui divisera certainement les fans de la première heure (c’est de cet élément-là dont je parlais en début d’article). Enfin, je pense vraiment qu’il faut quand même avoir lu les livres sinon, vous risquez de passer à côté de beaucoup de subtilités. Le film paraît beaucoup plus intéressant en connaissant le passé commun de Grindelwald et Dumbledore (quasi pas évoqué dans le 7ème film). Cette suite ne manque pas d'audace dans ce qu'elle entreprend et on sent ce petit frisson nostalgique.

Ai-je autant aimé ce film que j'aime les Harry Potter ? Non. Ce n'est pas comparable. Même si je pense que cet opus peut aisément rentrer dans mon TOP 5 de la saga. Mais pour peu que vous vous laissez vous émerveiller afin de (re)trouver une âme d’enfant, ce film, charmé par ses interprètes, devient envoûtant grâce à la magie des effets spéciaux.



Bon, venons-en directement au fait : nous apprenons à la fin du film que Croyance serait le frère caché de Dumbledore… Whaaaaat ? Oui, oui vous avez bien lu ! D’après Grindelwald, Croyance s’appellerait en réalité Aurélius Dumbledore. En termes de cohérence avec l’œuvre canonique cela peut effectivement poser problème car dans Les Reliques de la Mort, nous en apprenons beaucoup sur la famille Dumbledore et a priori, Albus n’aurait que deux frères et sœurs : Alberforth et Ariana (qui est décédée). Mais selon moi, ce n’est pas parce que ça n’a jamais été précisé que cela est nécessairement incohérent. Je pense que J.K Rowling sait ce qu’elle fait. Elle n’a pas écrit cela par hasard. L’œuvre lui appartient et le connaît mieux que quiconque. Il est fort possible d’ailleurs qu’elle est préméditée cette histoire de frère méconnu déjà à l’époque des Harry Potter. Soyons clair, J.K Rowling ne crache pas sur œuvre. Elle a pris le parti d’ancrer son récit à une époque où Dumbledore est encore « jeune ». Donc, une époque qui permet progressivement d’en savoir plus sur sa famille. Ce que l'on apprend dans cet épisode, si ce n’est pas démenti ensuite, ne contredit pas ce que l’on a découvert dans la saga HP. Au contraire, ça la complète.

L’autre possibilité évidemment est qu’il s’agisse tout bonnement d’une ruse de la part de Grindelwald pour rallier Croyance à sa cause et il y a de bonnes possibilités que ce soit ça. Mais si c’était le cas, une telle révélation n’aurait plus aucun impact sur le spectateur une fois la vérité connue. 

Du coup, je pense que cette dernière scène a vraiment été faite pour toucher le public qui ne connait pas, ou pas assez le monde de Rowling et qui ne percute pas ces détails. Entre le coup de faire grandir le phénix d'un coup, donner une baguette à Croyance, et lui dire qu'il est le frère d'Albus, ça ressemble plus à un feu d'artifice pour novice qu'autre chose, afin de leur en mettre (encore) plus plein la vue et leur donner envie de continuer à regarder la saga.
Je finis par me dire que c'est pour ça qu'il y a toutes ces petites erreurs. Comme McGonagall, avec l'arrivée d'autant de nouveaux personnages c'est rassurant pour des néophytes de retrouver des gens et éléments connus.

Tant qu'on en parle, venons-en à la présence du professeur McGonagall. Rappelons que ce film se déroule en 1927, et que McGonagall est également présente dans les flash-backs qui doivent se dérouler, 10 ou 15 ans avant les aventures de ce film. Or, Minerva McGonagall est sensé être née en 1935. Comment peut-elle donc être professeur à Poudlard en 1927 ? Mystère ! Pour ma part je reconnais que cette incohérence m'a énormement dérangé...

Et enfin pour en finir avec les spoilers, j’ai été gêné par un détail d’ordre anachronique : l’architecture du château. Nous le savons, au fil des Harry Potter, le château a beaucoup changé architecturalement. Mais ici, nous avons affaire au Poudlard d’Harry Potter et Les Reliques de la Mort Part.2 alors qu’en toute logique, il devrait être similaire voir identique au Poudlard que nous avons vu pour la toute première fois, celui de l’Ecole des Sorciers. Rien de bien méchant mais bon, ça n’en reste pas moins gênant.

Pour terminer, je dirai que cet opus n'a fait que de confirmer ce que j'avais prédit lors de ma critique du premier volet (ICI) et de ma vidéo sur l'arrivée de ce deuxième film l'an dernier (ICI), à savoir que nous nous dirigeons petit à petit vers un « Pré-Harry Potter ».

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Alex 

vendredi 2 novembre 2018

Pourquoi Tony Stark peut-il sauver l'univers ? [SPOILERS INFINITY WAR]


Cela fait plusieurs mois maintenant qu’Infinity War est sortie sur nos écrans et s’il y a bien une question que tout le monde se pose c’est : comment les héros restants vont parvenir à vaincre Thanos et rendre forme humaine à tous les êtres parties en poussières ? Bien évidemment, les théories sur Avengers 4 sont légion et évoquent – pour la plupart – des voyages dans le temps. Si celles-ci paraissent crédibles, laissez-moi tout de même vous expliquer pourquoi, selon moi, Tony Stark est le seul qui est capable de sauver l’univers ! Notre cher Iron Man fait clairement partie des survivants du claquement de doigt de Thanos et un grand nombre de détails prouvent que sa survie est capitale à la défaite du Titan Fou.

La première chose sur laquelle j’aimerai revenir est la scène dans Avengers : Infinity War où Dr. Strange explique à Tony Stark que s’il devait le sauver lui, le petit [mentionnant Peter Parker] ou la Pierre du Temps, il n’hésitera pas une seconde à sauver la Pierre. Et pourtant, lors du combat final sur Titan, au moment où Thanos s’apprête à ôter la vie de Stark, le Sorcier Suprême lui demande de l’épargner en échange de la Pierre. Pourquoi donc ce changement soudain ? N’oublions pas que quelques minutes plus tôt, Doctor Strange s’est servi de cet artefact afin de visualiser tous les dénouements possibles. Ce dernier a pu entrevoir 14 000 605 futurs – dont un où l’équipe parvenait à l’emporter. On peut donc supposer que le Sorcier du MCU, savait que Tony Stark allait devenir un élément-clé dans Avengers 4. Peut-être sera-t-il le seul à savoir palier la menace post-Thanos ? Ou à trouver un moyen de ramener la paix et la prospérité au sein de la galaxie ?


Il est également indéniable que Ant-Man, ou Scott Lang, aura un rôle très important à jouer. D’après certains fans, Avengers 4 débutera cinq ans après les mésaventures d’Infinity War. Le film commencerait donc avec Ant-Man toujours bloqué dans la dimension quantique (comme on le voit dans la scène post-générique d’Ant-Man & la Guêpe) parvenant à trouver un moyen pour retourner dans le monde réel grâce à un vortex temporel. Malheureusement pour lui, cette solution l’a propulsé cinq années dans le futur. Il retrouve alors une planète qui a subi le jugement de Thanos et où la moitié de l’humanité a disparu. Scott Lang, à peine revenu sur Terre, va se mettre en quête de sa petite fille, Cassie. Malheureusement introuvable, le jeune héros se tourne alors vers Tony Stark qui est de retour à New-York et qui est désormais à la tête du S.H.I.E.L.D – Nick Fury étant mort lui aussi (cf la scène post-générique d’Avengers 3)
Grâce à l’outil créée par Stark et que l’on aperçoit dans Civil War lorsqu’il revoit le moment où il voit ses parents pour la dernière fois, Tony va visionner maintes et maintes fois les images de la bataille menée sur Titan dans l’unique but de trouver une faille pour vaincre Thanos. Finalement, Cassie va être retrouvée pour le plus grand plaisir de Scott Lang. C’est de cette réunion que va naître une idée : se servir du chagrin qu’éprouve Thanos (le fait d’avoir sacrifié Gamora) contre lui. Tony va donc récupérer la technologie d’Hank Pym pour créer des champs quantiques et va solliciter l’aide de Scott, qui commence à maîtriser cette dimension, afin de trouver une solution pour remonter le temps.



La théorie reprend donc l’idée la plus propagée des derniers mois qui est de revenir dans le passé (et notamment durant les événements du premier Avengers) et il s’avère que c’est à l’heure actuelle la solution la plus crédible afin que les Avengers tuent Thanos et « ressuscitent » tous leurs compagnons morts. Comme cela est annoncé depuis un petit moment, Avengers 4 devrait avoir deux grandes stars : Iron Man et Captain America. Pourquoi ? Parce que les deux héros, qui mèneront la révolte contre le Titan fou, vont devoir faire face à une réalité : se sacrifier pour sauver l’univers. Dès lors, la Pierre de l’âme pourrait être la clé du salut de l’humanité. L’un des deux Avengers devra ainsi se sacrifier pour que l’autre puisse prendre le contrôle de la Pierre afin d’annuler le claquement de doigts de Thanos. Et à la fin, les deux seront définitivement morts. Avengers 4 signerait ainsi la fin de deux personnages emblématiques du MCU avec le but de lancer dans l’arène de nouveaux leaders (Spider-Man, Docteur Strange, Black Panther). Toutefois, si la mort de Captain est probable suite à un tweet posté il y a plusieurs semaines par Chris Evans dans lequel il annonce qu’il n’interprétera plus le rôle de Steve Rogers après Avengers 4, rien n’est moins sûr pour Stark. Néanmoins, si ce dernier opus se veut être impactant, il devra obligatoirement tuer définitivement certains de ses héros.

Avec toutes ses théories et informations éventuels, vous devez sûrement vous interroger sur la manière dont les héros pourraient voyager dans le temps ? La réponse est : le « Quantum Real » (qu’on appelle aussi Royaume Quantique), une zone qui peut être définie comme une dimension hors du temps, uniquement accessible par un énorme rétrécissement subatomique causé par les particules de Pym. S’il est pratiquement certain qu’Ant-Man sera lié au Quantum Realm, tel que nous l’avons vu dans la théorie émise un peu plus haut, d’autres théories suggèrent également que Captain Marvel, serait-elle aussi liée à cette dimension. Ces derniers s’appuient notamment sur le fait que Nick Fury a toujours gardé sur lui le petit gadget de télécommunication lui permettant d’appeler à l’aide Carol Danvers. Si tel est le cas, pourquoi ne l’a-t-il pas appelée lors de la bataille de New York, celle d’Ultron ou encore lorsqu’il était pourchassé par Hydra ? Peut-être parce qu’elle était bloquée dans une autre dimension ? Nul doute que Captain Marvel aura, elle aussi, une importance capitale dans Avengers 4. Et je pense, (puisqu’il s’agit du sujet de cet article quand même, que Tony Stark est le seul à trouver le moyen pour la faire revenir (s’il s’avère qu’elle est bloquée dans une autre dimension) … Mais d’une manière ou d’une autre, Tony Stark sera notre sauveur. Quelles qu’en soit les conséquences.
Qu’est-ce qui me fait dire ça ? Eh bien tout simplement parce que le Marvel Cinematic Universe a vu le jour grâce à Iron Man. Et je trouve ça logique que la boucle soit bouclée avec Tony Stark. Avec lui tout a commencé, et tout doit s’achever avec lui.

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Alex 

lundi 22 octobre 2018

Venom : est-il le carnage annoncé ?



Note : 2.9/5

Chers lecteurs, chères lectrices, si vous suivez un temps soit peu mon travail, vous connaissez (certainement) mon amour pour l’Univers Marvel (et pas seulement celui de Marvel Studios). Tout naturellement donc, il sera question aujourd’hui du long-métrage Venom réalisé par Ruben Fleischer – à qui l’on doit également le très réussi Bienvenue à Zombieland – amenant un casting de renom : Tom Hardy, Michelle Williams ou encore, Riz Ahmed. 

Tout d’abord envisagé comme un spin-off du Spider-Man 3 de Sam Raimi (dans lequel apparaissait le Symbiote extraterrestre), aujourd’hui Venom est le fer de lance d’un nouvel univers partagé. Dès lors, ce film a la lourde tâche de porter à l’écran l’un des plus célèbres adversaires de Spider-Man dans un univers partagé où le Tisseur de toiles n’existe tout simplement pas – ce dernier ayant été prêté à Marvel Studios afin d’intégrer la bande des Avengers. Si l’idée de porter ce personnage à l’écran sans son ennemi juré (Spidey) peut sembler dénuée d’intérêt, une étude de personnage sur un super-vilain pourrait fonctionner en solo. C’est en tout cas ce qu’a essayé de faire Sony. Je préfère vous le dire tout de suite : oui, ce film m’a énormément déçu. Est-il raté pour autant ? Oui et non. 

De manière générale, ce long-métrage n’est pas désagréable à regarder mais, il comporte de nombreux défauts. Commençons donc par son écriture fainéante. Oui, la non-rencontre entre le Symbiote et Peter Parker est totalement assumée par le film. En effet, au regard de questions de droits et de studios dont les décisions retombent, on peut comprendre que chaque adaptation doit systématiquement renoncer à une partie du vaste univers comics. Pour autant, une adaptation ne doit pas être un prétexte au jemenfoutisme total. Je m’explique : hormis le fait d’avoir Eddie Brock – un journaliste déchu (pour avoir trop bien fait son job alors qu’à l’origine, ce n’est pas pour cette raison qu’il est sensé l’être) et un Symbiote d’origine extraterrestre, tout le reste ne colle absolument pas à ce qui fait l’intérêt même du personnage. Non seulement le personnage de Brock est beaucoup trop éloigné de son homologue du comics mais ses motivations sont – elles aussi – totalement incohérentes quant au fait « d’accepter » la symbiose avec Venom. Vous l’aurez compris, l’écriture globale du film est ratée et bien trop banale. Bien entendu, je ne peux pas entrer dans les détails au risque de vous spoiler mais dites-vous que l’écriture est tellement peu recherchée que certains dialogues ou que certaines scènes sont prévisibles bien avant qu’elles n'arrivent. Nous ne sommes donc surpris à aucun moment. Mais soyez rassuré, le film se laisse quand même regarder et reste plus appréciable que Suicide Squad (coucou DC).

Mais, paradoxalement, la symbiose et l’alchimie entre Venom et son hôte fonctionne à merveille. Alors oui, cela est davantage tourné vers l’humour. Reste que la relation entre les deux est très réussie. Ce qui est dommage en revanche, c’est le non-respect du personnage. De anti-héros, Venom devient un héros. Je peux comprendre que Sony veuille proposer Venom comme axe central de son nouvel univers – en remplacement du Tisseur – dans une démarche d’atténuation du côté « méchant » du personnage, ce qui rappellera le traitement d’un certain Deadshot dans Suicide Squad. Néanmoins, je tiens à souligner que le personnage de Venom n’a pas été si aseptisé que ça (même s’il reste très lisse). Un Rated R n’aurait pas été de trop, je vous l'accorde, mais dans l’ensemble, le Symbiote est plutôt violent (mais cette violence est beaucoup trop censurée) et ses motivations ne sont pas toujours héroïques – sauf lorsqu’il décide subitement de sauver les Terriens alors que cinq minutes plus tôt, il semblait « triste » pour Eddie de devoir « tuer ce monde ». Ce qui nous amène à l’autre gros problème du film : son rythme et – de surcroît – son montage.

Pas besoin d’être un expert pour comprendre et voir que le montage a été charcuté. Personnellement, j’ai trouvé le rythme vraiment horrible. Tantôt lent, tantôt rapide, le récit perd en qualité, lui retirant toute la dimension psychologique des personnages. Mais bizarrement, Si l’exposition est plutôt intéressante et prend son temps pour nous présenter Eddie Brock, la fin s’accélère soudainement pour finir dans le très banal « combat final avec le grand méchant ». J’ai eu l’impression d’être devant un jeu vidéo tant la construction du récit jusqu’à ce moment-là est similaire. Ce combat final n’a d’ailleurs rien d’impressionnant et se déroule beaucoup trop vite. On assiste ensuite à une ouverture inévitable pour une suite (qui verra certainement le jour aux vues des résultats de cet opus au box-office).

Du côté de la direction d’acteurs, Tom Hardy – de par son charisme – est excellent. C’est d’ailleurs son interprétation qui m’a permis de rester accrocher jusqu’à la fin du métrage. Malheureusement, il semble être le seul acteur à être pleinement investi
Riz Ahmed n’est pas mauvais, mais il est totalement inintéressant en tant qu’antagoniste. La faute à la paresse d’écriture de son personnage et de ses décisions stupides. Le souci de montage joue aussi un rôle majeur : il n’est pas assez travaillé (du moins, dans ce montage final), pas suffisamment exploité et trop peu présent pour présenter de véritables enjeux. Quant au personnage de Michelle Williams – la petite amie - , il est tout simplement inconsistant. A noter aussi que la sous-intrigue de Riot (un autre Symbiote) qui traverse tout le pays est inutile. L’antagoniste se fait infecter et contrôler beaucoup trop rapidement et sans aucune difficulté alors qu’avant de ne faire qu’un avec Riot, tous les cobayes de Drake mourraient pour manque de compatibilité avec les Symbiotes mais comme par magie, il n’y aucun souci avec lui (pareil pour Venom avec Tom Hardy ceci dit).

Visuellement, le film est – pour le coup – réussi. La créature est fidèle à ce que les comics ont apporté (même si je dois reconnaître que Riot est beaucoup moins réussi que Venom…). Certaines scènes sont géniales. Je pense notamment à une course poursuite entre Eddie Brock/Venom à moto avec les hommes envoyés par Drake. Cette scène est un régal et c’est l’une des rares que je retiens et dont je me souviens parfaitement. Pour le reste, le film en devient simplement quelconque. Ce n’est pas mauvais mais ce n’est pas révolutionnaire non plus




Je ne sais pas si je suis le seul à avoir eu cette impression mais il y a un élément qui n’aide pas vraiment à relativiser à tous les problèmes déjà cités : la sensation que le film ne sait pas vraiment sur quel pied danser. Le début du métrage se veut sombre, lorsqu’Eddie découvre les Symbiotes, le film se veut angoissant puis… Venom devient une comédie. Même si l’humour est vraiment réussi, ce n’est pas ce qu’on attend d’un film comme celui-ci. Alors c’est bien beau de nous proposer un film fun, drôle… Mais ça, c’est tout sauf Venom… 

Pour conclure, cette production signée Sony Pictures aurait gagné à être mille fois mieux s’il n’avait pas été destiné au grand public. Le manque de violence et de sang est en partie dû au public auquel le fait s’adresse. Si Sony compte réellement lancer un univers partagé en partant de là, il va falloir corriger le tir très très vite. Non, le film n’est pas totalement raté mais cela ne veut pas dire que c’est une réussite. Parti d’une idée assez discutable, mais qui réussi avec brio à s'émanciper du Tisseur de toiles, le film propose un anti-héros trop édulcoré, trop éloigné de son support initial avec un gros problème au niveau du montage et de l’écriture. Pour le reste, on notera la présence d’un humour plutôt fun et réussi ainsi que d’une prestation magistrale de Tom Hardy

Venom est donc un film assez moyen qui se contente de faire le strict minimum. Cette superproduction a énormément de potentiel qui a été beaucoup trop mal exploité. Tout n'est pas à jeter, bien évidemment, mais le film manque beaucoup trop de développement pour être un bon long-métrage. 

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Alex