Note : 3,5/5
Salut salut la communauté ! 😄 Eh oui, qui a dit qu’Alex ne bossait pas pendant les
vacances ?! On se retrouve aujourd’hui pour une critique dédiée à Valerian et la Cité des milles planètes.
Après une trilogie moyennement réussi (celle d'Arthur
et les Minimoys) et un passable Lucy,
Besson est donc de retour avec son nouveau projet. Au casting : Cara Delevingne, Dane DeHaan, Rihanna, Clive Owen, Ethan Hawke et j'en passe.
Le tant attendu « plus grand film
français de tous les temps » est enfin dans nos salles obscures depuis un peu
plus d’une semaine. Effectivement, avec son budget démesuré d’environ 197
millions d’euros, ce Vaérian
est LE film
hexagonal le plus cher de l’histoire du cinéma français. Se situant
entre Le Cinquième Élément et Arthur et les Minimoys, Luc
Besson étale un nombre considérable d’extraterrestres et de créatures en tout
genre.
Adapté d’une bande-dessinée, ce
film raconte l’histoire de Valerian et Laureline, deux agents spatio-temporels,
et se déroule au 28ème siècle. Ils sont chargés de maintenir l'ordre
dans les territoires humains. Mandaté par le Ministre de la Défense, le duo
part en mission sur l’extraordinaire cité intergalactique Alpha - une métropole
en constante expansion où des espèces venues de l'univers tout entier ont
convergé au fil des siècles pour partager leurs connaissances, leur
savoir-faire et leur culture. Un mystère se cache au cœur d'Alpha, une force
obscure qui menace l'existence paisible de la Cité des Mille Planètes. Valerian
et Laureline vont devoir engager une course contre la montre pour identifier la
terrible menace et sauvegarder non seulement Alpha, mais l'avenir de l'univers.
Bande-annonce :
Ce qu’il faut savoir, c’est que depuis toujours Luc
Besson c’est l’histoire d’une ambition : donner au cinéma français un nouveau
genre plus universel, capable de rivaliser avec ce que Hollywood peut offrir.
En partant de ce postulat, Valerian et
la Cité des mille planètes est une œuvre à 100% Bessonienne avec son lot de qualités
et défauts – ce qui ne l’empêche pourtant pas d’être louable. Après tout, il
n’y a que ceux qui ne tentent rien qui ne font pas d’erreurs. Besson a le
mérite de vouloir rehausser le cinéma français pour ne pas qu'il soit réduit
aux simples comédies bas de gamme. Même si Valerian
fait des erreurs émanant de son réalisateur (le scénario essentiellement), il triomphe aussi.
De nombreux points font de ce film un véritable ovni dans la création cinématographique
française et qui se soutient, en vue
d’une amélioration des dits défauts, pour une suite.
La réussite de ce long-métrage
ainsi que la sensation de satisfaction en sortant de la salle viennent de cet univers
cohérent et graphiquement enchanteur qui a été mis en place ; grand point
fort dans la réalisation de Besson. Car là où le réalisateur est un
génie c'est dans
la partie créative et visuelle.
Que les déçus de Star Wars 7 se rassurent, ici
vous ne voyagerez pas entre la Tunisie et la Nouvelle Zélande, mais bien au
travers des différents quartiers de la cité des mille planètes via différentes
étapes initiatiques qui réussissent à happer le spectateur dans un monde avec
ses règles, sa propre politique, sa technologie (qui fait envie), ses races… etc.
Le film offre un nombre d’effets visuels incroyables qui parviennent
sans difficultés à bâtir une cohérence graphique plaisante et dépaysante avec une mise en scène tout bonnement efficace.
Je pense notamment à la course poursuite entre deux dimensions ou la traversée
de la cité ; toujours au profit d’une vraie lisibilité de l’action.
Du coup, Valerian s’inscrit
pleinement dans
la volonté de construire un univers extraordinaire au détriment d'une histoire
surprenante et originale.
Le scénario, parlons-en. Celui-ci est – comme les 99% de la filmographie de Luc Besson
– mauvais. Entre la difficulté de lier les étapes vers un tout
scénaristique, l’absence de construction des personnages pour n’en faire que
les objets d’une romance et la révélation du méchant dès sa première apparition
(tellement prévisible), ce n'est pas cela qui va nous coller à notre siège
pendant près de 2h. Valerian souffre d’un scénario un peu trop manichéen, de
la même façon que le grand Avatar
– qui était visuellement époustouflant lui aussi. À mes yeux, le plus grand point faible de cette
œuvre de SF provient de l’intrigue. Non seulement cette dernière est
prévisible tout en manquant d’originalité mais d’autre part, on retrouve un
grand nombre de répétitions scénaristiques ; Valérian doit voler au
secours de Laureline puis inversement et ce, à plusieurs moments du film.
Certes, cela nous permet de découvrir de nouveaux lieux dans cette fameuse Cité
des mille planètes mais scénaristiquement parlant, les répétitions peuvent être
pénibles. Ça n’a pas été mon cas.
Ce que je trouve dommage aussi, ce sont les enjeux qui ne paraissent absolument pas important.
Par exemple, lors de leur première mission – dans le film bien sûr – les deux
agents doivent récupérer un objet qui – d’après ce qui est dit – est très
important. Pourtant, une fois l’objet récupéré on passe directement à autre
chose. Cela se produit également à plusieurs moments. On a donc du mal à
comprendre l’importance des enjeux.
Tout au long de cette œuvre cinématographique, on perçoit le côté « spatio »
de ces deux agents mais pour ce qui est de l’aspect « temporel », il n’en
est rien. Je ne sais pas pour vous, mais moi lorsque je lis « spatio-temporel »
je m’attends à des voyages dans le temps. Peut-être que cette caractéristique
sera développée dans les suites. Ici on ne se contentera qu’à des agents voyageant dans l’espace et non dans le temps.
Aussi si l'on a droit à un grand
space-opera façon Star Wars –
que plusieurs scènes de combats de vaisseaux d’une qualité hors norme viendront
confirmer – Valerian est avant
tout l’histoire sentimentale de deux êtres inséparables. On flirte dangereusement avec le mélodrame
niais sans jamais y tomber et pour le coup, je félicite Besson. Au vu de la
pauvreté scénaristique, on aurait pu s’attendre à une histoire d’amour
totalement nunuche et ce n’est pourtant pas le cas. Ainsi, cette superproduction française n’est pas
décevante en tout point.
Pour ma part, je n’ai déniché
aucun temps mort. Pendant 2h, j’ai été en pleine immersion dans l'univers graphique qui
nous est proposé.
Valerian et la Cité des mille
planètes est malgré tout un excellent Besson, pourvu d’un scénario
beaucoup trop simpliste et peu original. Le casting est incroyable – avec une mention
spéciale pour Dane DeHaan qui l’un des meilleurs acteurs de sa génération – malgré un méchant très archétypal qui s’avère
décevant au plus au point. De mon côté je n’ai constaté aucune longueur, bien
au contraire cette fresque de science-fiction file à un rythme effréné nous
évitant l’ennui. Vous ne verrez pas de film aussi abouti visuellement. De tout
ce qui est sorti ces derniers temps, c’est sans aucun doute ce que vous verrez
de mieux au niveau des effets spéciaux. Luc Besson rivalise avec Avatar – tant sur l’aspect
scénaristique fourbe que sur le visuel monstrueusement réussi. Visuellement
époustouflant, scénaristiquement décevant : Valerian peut laisser un avis
mitigé. Personnellement, ce n’est pas pour le scénario que j’allais voir ce
film et pour ce qui nous est proposé, croyez-moi on en a pour notre argent. Un spectacle
pareil mérite d’être vu sur grand écran.
Ainsi donc, ce projet faramineux n’en demeure pas moins essentiel et
fondateur pour le cinéma français, capable de rivaliser sur le terrain du
blockbuster.
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Alex