Note : 3/5
Marvel à son univers étendu, la Fox et Warner aussi (NDLR : X-Men pour Fox et le DCEU pour Warner) mais Universal a des idées ! Le studio – n’ayant pas d’Avengers, de Logan ou de Wonder-Woman – a décidé de raviver les « Universal Monsters » (qui ont fait le succès du studio dans les années 30) en lançant son propre univers partagé : le « Dark Universe ». La Momie fait donc office d’ouverture – de la même façon que le premier Iron Man élança – en 2008 – le « Marvel Cinematic Universe ».
Marvel à son univers étendu, la Fox et Warner aussi (NDLR : X-Men pour Fox et le DCEU pour Warner) mais Universal a des idées ! Le studio – n’ayant pas d’Avengers, de Logan ou de Wonder-Woman – a décidé de raviver les « Universal Monsters » (qui ont fait le succès du studio dans les années 30) en lançant son propre univers partagé : le « Dark Universe ». La Momie fait donc office d’ouverture – de la même façon que le premier Iron Man élança – en 2008 – le « Marvel Cinematic Universe ».
Ce rôle d’ouverture va notamment
porter préjudice au long-métrage lorsque celui-ci va devoir consacrer le milieu de son intrigue à l’introduction
du Dr. Jekyll – interprété par l’imminent Russel Crowe – spécialiste
des monstres, lui-même en étant un à mi-temps avec son alter-égo Mister Hyde.
Si j’ai bien compris, Dr. Jekyll devra faire le lien entre les différents films
du « Dark Universe ». C’est un peu le Nick Fury (NDLR : patron du SHIELD dans les Marvel) d’Universal.
Bande-annonce :
Synopsis : Bien qu’elle ait été consciencieusement
enterrée dans un tombeau au fin fond d’un insondable désert, une princesse de
l’ancienne Égypte, dont le destin lui a été injustement ravi, revient à la vie
et va déverser sur notre monde des siècles de rancœurs accumulées et de terreur
dépassant l’entendement humain. Des sables du Moyen Orient aux pavés de Londres
en passant par les ténébreux labyrinthes d’antiques tombeaux dérobés, La Momie
nous transporte dans un monde à la fois terrifiant et merveilleux, peuplé de
monstres et de divinités, dépoussiérant au passage un mythe vieux comme le
monde.
De ce que j’en sais – sans les avoir vus pour autant – les tous
premiers films La Momie
penchaient vers un ton horrifique. Est-ce une question de fidélisation ou de
clin d’œil à l’œuvre originale ?
Je n’en sais rien. Toujours est-il que cette
production hollywoodienne reprend cette atmosphère d’horreur tout en conciliant cela au
divertissement grand public. Il ne s’agit pas donc d’un film d’horreur en soit,
bien que vous soyez amené à sursauter de temps à autre. Côté référence, on retrouve dans ce film un anti-héros, vif et comique
– Nick Morton, incarné par Tom Cruise – sans doute un clin d’œil au remake de 1999 avec Brandan Fraser.
Toujours autant en forme à 55 ans, Tom Cruise surprend dans La Momie. J’avais peur que son rôle soit proche
de son registre habituel – qui lui colle à la peau depuis le succès commercial
de la saga Mission Impossible –
mais non, l’acteur parvient sans difficulté à s’en démarquer et s’amuse à jouer
avec ce rôle, proche de celui-ci d’Edge of Tomorrow. Tom Cruise joue ici le rôle d’un pillard
qui revend ses trouvailles au marché noir, sans avoir aucun scrupule, mais qui
est un vrai trouillard quand une situation dangereuse intervient. La Momie n’est donc pas un « Tom
Cruise Movie » si vous vous posez la question. Malgré tout, côté scènes d’actions nous avons
affaire au Tom Cruise qui donne le meilleur de sa personne puisque l’idée de la
meilleure scène du film (en tout cas pour moi) a été lancée par nul autre que
lui-même. Je ne spoile rien puisque vous avez certainement pu voir la séquence
en question dans la bande-annonce, il s’agit d’une scène tournée en apesanteur
dans un avion en chute libre. Scène visuellement incroyable. Une fois n'est pas coutume, Tom Cruise prouve qu’il est encore le meilleur des effets spéciaux, peu
importe le film dans lequel il joue.
La bande-originale signée Alan Tyler (auteur des BO de Insaisissables, Fast & Furious 8 et The Suspects, pour ne citer qu’eux)
n’est pas très mémorable, mais efficace. Elle accompagne l’épouvante avec brio dans les quelques scènes d’horreur et permet d’accentuer le suspens quand cela
est nécessaire.
En revanche, les points négatifs que je pourrais retirer à ce film concernent « l’omniprésence hollywoodienne », nous faisant vite comprendre que le
réalisateur (Alex Kurtzman) n’a pas la main mise sur le long-métrage et que ce
sont surtout les producteurs qui dirigent le film,
l’introduction – non pas dérangeante mais mal
amenée – du Dr. Jekyll et la fin qui est décevante alors
que La Momie n’est pas dénuée de
qualité. Ce qui m’a choqué – et déçu – c’est que les « momies » ont un visuel
beaucoup plus proche de zombies plutôt que de momies justement. Par
moment on a donc l’impression d’être dans The
Walking Dead ou encore devant sa console en train de jouer à Call of Duty : Black Ops. Ceci m’a pas mal
dérangé même si le visuel offre un bon rendu.
Dr. Jekyll (Russel Crowe) |
Par conséquent, on sent à plusieurs reprises que le film doit remplir un
cahier des charges préétablit, laissant un goût d’inachevé une fois sortie de
la salle. D’un côté je comprends parfaitement la stratégie mise en place étant
donné que l’histoire doit s’étaler sur plusieurs films (je pense que si l’univers
étendu d’Universal trace sa route, des références à La Momie seront faites dans les prochains films de cet
univers partagé) mais cela renvoie à l’un des reproches principaux que l’on
fait déjà au « Marvel Cinematic Universe » : nous avons l’impression d’avoir affaire à une
bande-annonce géante de ce à quoi va ressembler le fameux « Dark Universe ».
Plongé dans un univers visuellement sombre mêlé à une atmosphère assez
gothique, La Momie est surtout là pour
donner la tonalité de la franchise.
Je dirai donc qu’en tant que
film seul, il est loin d’être mauvais mais si on prend en compte l’univers
étendu mis en place tout autour de cet opus (et des autres à venir), ce n’est
pas parfait – la prise de risque étant plutôt moindre. Néanmoins, nous pouvons lui
pardonner ces quelques faiblesses puisqu’introduire un univers n’est jamais
facile. Partons du principe qu’Universal se servira de ces erreurs
afin d’améliorer les suites du « Dark Universe ».
Il y a
quand même quelques arguments favorables à ce « grands spectacle » au
rythme quelque peu effréné comme l’humour (qui est équilibré et qui
ne fait pas tâche) mais aussi toute la scène d’introduction jusqu’à l’apparition
du titre du film. Honnêtement, l’introduction nous vend vraiment bien l’intrigue – dommage que la qualité évolue en dents-de-scies par
la suite. Les présences de l’élégante Sofia Boutella (la « Momie » du
film) et du charismatique Russel Crowe sont – eux aussi – des arguments plus
que positifs envers cette superproduction. Sans être original le scénario diverti, est suffisant et ne souffre pas d'incohérences, ce qui est un bon point me direz-vous. Il ne casse pas des briques mais honnêtement, pour un blockbuster à quoi vous
attendiez-vous ? Personnellement je n’en attendais ni plus ni moins et
suis pleinement satisfait (sauf sur la fin) bien qu’il soit prévisible sur les
bords, excepté sur une décision importante prise par le héros (NDLR : Nick Morton) lors du dernier
acte. Mis à part
quelques points décevants, ce film reste tout de même une bonne surprise.
Il faut dire que j’étais très réticent et que j’avais peur d’être déçu. En
somme, cette
version 2017 de La Momie n’est
pas inoubliable mais on ne peut lui retirer le fait qu’il s’agisse d’un
blockbuster divertissant. Et c’est cela qui fait l’essence même du
film.
Le casting est étonnamment très bon, Sofia Boutella m’a juste époustouflé
dans son rôle – même si on se doute que le maquillage et les effets spéciaux
aident beaucoup. Les effets spéciaux sont pour le moins excellents mais sont un peu de trop
sur certaines scènes. Quand je parlais de cahier des charges à
remplir, les CGI en font partie. Il y
a une volonté de vouloir impressionner et de toujours vouloir aller plus loin.
Parfois ça passe, parfois ça casse. Ici, l’usage des FX est un tantinet maladroit. Quant à
la photographie, j’ai parlé d’un visuel sombre et gothique et c’est vraiment
réussi.
Pour autant, je n’ai pas détesté ce film, bien au contraire. Être dénué d’âme ne
veut pas dire qu’il est mauvais. Seulement, n’ayez pas trop d’attentes
envers ce long-métrage. Si vous souhaitez vous divertir et passer un bon
moment, ce sera le cas. Ce n'est pas le film de l'année, mais je pense vous prendrez votre pied.
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Alex