Note : 4,8/5
Salut à tous, et bienvenue sur Ciné-News pour un nouvel article. Manifestement, il s'agit de la treizième critique présente sur ce blog, le treize étant un nombre pouvant attiser la superstition, il me paraît donc normal d'aborder une production audiovisuelle, ici une série en l’occurrence, qui sort totalement de la norme : The OA !
Tout comme pour Stranger Things, la série que je vais critiquer aujourd'hui est une production Netflix. La particularité de The OA c'est que cette série est arrivée sur la plateforme de SVOD d'un seul coup, sans que personne ne s'y attende. Certaines personnes en avaient vaguement entendu parler en 2015, quand la production venait de débuter le tournage mais c'est tout. Cette série n'a fait aucun bruit et n'a pas subi de tapage médiatique à base de teasers et bande-annonce. Personne n'attendait The OA, et personne ne s'attendait à prendre une claque aussi énorme.
Ainsi donc, comme je le disait, la série est arrivée par surprise, le vendredi 16 décembre 2016 et a bouleversée l'univers sérielle en cette fin d'année. Là où tout le monde misait sur Stranger Things, ou encore Westworld (que je n'ai pas encore eu l'occasion de voir) en tant que meilleure(s) série(s) de l'année, The OA a littéralement changé les pronostics.
Il s'agit donc d'une série télévisée américaine se rapportant au genre "drame", créée par Brit Marling (qui incarne également l'héroïne principale) et Zal Batmanglij. Batmanglij est la réalisatrice des huit épisodes de cette première saison tandis que Brit Marling interprète le rôle principal : Prairie Johnson/ O.A.
Je suis une nouvelle fois obligé de mentionner Stranger Things dans le sens où The OA a été diffusée seulement quelques mois après la série qui fut le succès de l'été et c'est sans aucun doute pour cette raison que ces deux productions sérielles ont été comparées, de manière favorable ou non.
Au casting nous avons Brit Marling : Prairie Johnson ; Emory Cohen : Homer ; Jason Lucius Malefoy Isaacs : le Dr Hunter Hap ; Patrick Gibson : Steve Winchell et Brendon Perea dans le rôle de Alfonso "French" Sosa. Bon, le casting est beaucoup plus long mais il m'est impossible de citer tous les acteurs et actrices. Ceux-là constituent déjà les rôles essentiels.
Bande-annonce :
Synopsis : Prairie Johnson, une jeune fille aveugle adoptée, réapparaît brusquement sept ans après avoir été enlevée. Elle s'identifie désormais comme étant « The OA ». La disparition de sa cécité ainsi que la nature de sa disparition provoquent bien des questionnements chez les autres, mais celle qui était connue sous le nom de Prairie ne semble pas prête à partager ce qu'a été sa vie pendant les sept dernières années...
Avant de commencer, j'aimerai juste vous livrer la définition de ce qu'est une EMI :
"Expérience de mort imminente (EMI) est une expression désignant un ensemble de « visions » et de « sensations » consécutives à une mort clinique ou à un coma avancé. Ces expériences correspondent à une caractérisation récurrente et spécifique contenant notamment : la décorporation, la vision complète de sa propre existence, la vision d’un tunnel, la rencontre avec des entités spirituelles, la vision d’une lumière, un sentiment d'amour infini, de paix et de tranquillité, l'impression d'une expérience ineffable et d’union avec des principes divins ou supranormaux.
Cependant, rares sont les EMI qui associent tous ces éléments et on observe une certaine variation inter-individuelle. De plus, une part importante d'EMI comporte des sensations négatives et des fonctions cognitives diminuées. Enfin, des états d'EMI peuvent survenir en dehors de toute réelle imminence de la mort.
L'EMI est un problème-carrefour où se croisent les interprétations transcendantales ou spiritualistes, avec les interprétations physiologiques ou psychologiques." (Crédit : Wikipédia)
Crédit : slashfilm.com |
Ce que j'apprécie, c'est que cette production sérielle tente quelque chose d'inédit par rapport à ce qui a été fait jusqu'à aujourd'hui sur les séries. La route empruntée est donc toute nouvelle, le risque est gros mais réussi, à mon sens.
The OA m'a clairement laissé "sur le cul" comme on dit. Si je devais la qualifier en trois mots :
1) Bizarre
2) Perchée
3) Mystérieuse
Et ce, dans le bon sens du terme, bien évidemment. L'épisode pilote reste assez vague mais pour le reste, plus on avance dans l'histoire, plus nous sommes pris dans l'intrigue et on en devient vite addictif. Voilà une série qui nous demande d’ouvrir les yeux et de croire.
Crédit : Allociné.fr |
Pourquoi je dis cela ? Tout simplement parce que notre perception de la vie, ainsi que de la vie après la mort, est totalement transformée après avoir visionné cette série télévisée. En effet, certaines choses auxquelles on assiste peuvent paraître absurde et ridicule, si nous n'acceptons pas de s'ouvrir.
ce détail nous impose donc d'avoir la foi. Eh oui, toute cette saison est basée sur la foi. Acceptons-nous ou refusons-nous de croire ce qui nous est raconté ? Le spectateur est représenté par les cinq individus choisis par Prairie, que l'on appelle aussi OA (d'où le nom de la série), signifiant "Original Angel" = l'Ange Originelle. Ces cinq personnes ont un quotidien auquel nous pouvons nous identifier dans le sens où chacun mène une vie avec des problèmes personnelles, chose qui ne nous est pas inconnu.
Dans une maison abandonnée, O.A raconte son épopée "homérique" chaque soir à cinq personnes. Ce récit est accompagné d’un apprentissage de certains gestes dont la répétition pourrait aider O.A à retrouver Homer. Ils revivent ses aventures et le spectateur se voit entraîné par la même occasion dans le flux romanesque suscité par la protagoniste, à travers tout un tas de flash-backs.
The OA n'est pas une série qui est là pour divertir, mais qui vise plutôt à la réflexion et à l'ouverture d'esprit. Ceci est le gros point positif que possède cette série. Pour ma part, c'est un gros coup de cœur, au même titre que Stranger Things je dirai. Soit on adhère dès le départ, soit on n'aime pas. Ainsi donc, si le pilote ne vous plaît pas, rien ne sert de continuer car vous n'apprécierez pas davantage.
Une grosse part de mystère résulte tout au long de la saison, jusqu'à l'épisode final qui nous laisse sans voix. Le mystère est à la fois un point positif comme négatif. Pourquoi négatif ? Eh bien à mon sens, The OA ne répond pas à toutes ces promesses, à moins que les promesses en question nous aient été livrées maladroitement. Je m'explique, chaque épisode implique un nouveau mystère, ou une nouvelle question, qui impose forcément une réponse. Et pourtant, tous les mystères ne sont pas nécessairement résolus et les questions ne trouvent pas de réponses, pour certaines d'entre elles. Du coup, à la fin nous restons un peu sur notre faim (c'est le cas de le dire). Bon après, il faut savoir que les deux créatrices, à savoir Brit Marling et Zal Batmanglij, avaient déjà une deuxième saison en tête avant même que la première ne soit diffusée. Nous attendons donc que la saison 2 soit officialisée et auquel cas, nous espérons que les questions laissées sans réponses dans la première saison, trouverons une explication dans la prochaine saison.
Néanmoins, avec du recul je me dis que les divers mystères non résolus sont peut-être voulu afin de nous faire spéculer. Depuis l'arrivée de cette série sur Netflix, de nombreuses théories subsistent sur le Web et personnellement, je les trouve toutes aussi intéressantes les unes que les autres. Peut-être était-ce également l'objectif des deux créatrices afin que nous demandions une deuxième saison. Après tout, tout est possible comme on dit !
J'ai donc été légèrement déçu par les mystères qui ne trouvent, pour l'instant, pas d'explications mais pour le reste, j'ai été subjugué. The OA mêle à la fois la science, le drame ainsi que du fantastique. Il s'agit, à mes yeux, d'une poésie sérielle ainsi que d'une réflexion philosophique : devons-nous croire en tout ce qui nous a été inculqué jusqu'ici ? Pourquoi ne pas croire en l'irrationnel ?
Concernant le jeu d'acteur, tout est parfait. C'est un sans-faute. Certains personnages peuvent être cliché, notamment celui de Steve Winchell, mais qu'importe, ce dernier est tout de même bien travaillé. Mention spéciale à Jason - Malefoy - Isaacs qui est grandiose !
Les musiques aussi sont vraiment très belles et correspondent à cette série télévisée, je pense par exemple, sans spoil évidemment, à la musique qui accompagne une certaine séquence sur la fin du dernier épisode. Vous verrez par vous-mêmes.
Pour ceux qui sont à la recherche de nouveauté niveau série, ceux qui aime les bizarreries, l'irrationnel, les "théories" scientifiques (bien que nous ayons la preuve que cela n'est plus seulement théorique), à savoir les EMI, le surnaturel et les épopées du genre homérique, je vous conseille vraiment de regarder The OA ! Tout le monde n'aimera pas, mais c'est aussi cela qui la rend unique.
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Alex
Alex
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