Note : 3,5/5
Déjà adapté sous forme de téléfilm dans les années 90, le roman culte de Stephen King, Ça, est de retour, cette fois-ci dans nos salles obscures.
Rélisé par Andy Muschietti, Ça raconte comment une entité maléfique - prenant l'apparence d'un clown nommé Grippe-Sou - kidnappe des enfants pour les dévorer.
Car depuis toujours, Derry est en proie à une créature qui émerge des égouts tous les 27 ans pour se nourrir des terreurs de ses victimes de choix : les enfants. Bien décidés à rester soudés, les Ratés tentent de surmonter leurs peurs pour enrayer un nouveau cycle meurtrier. Un cycle qui a commencé un jour de pluie lorsqu'un petit garçon poursuivant son bateau en papier s'est retrouvé face-à-face avec le Clown Grippe-Sou …
Depuis la sortie du film aux USA, fin août il me semble, je n'ai entendu que des éloges sur cette oeuvre cinématographique. Étant donné que Stephen King n'est pas facile à adapter sur grand (comme petit) écran, j'ai eu confiance en ces critiques positives et me suis donc laissé tenter par cette aventure horrifique.
Je tiens d'abord à signaler que je n'ai ni lu le livre, ni vu le téléfilm. Je ne connaissais donc rien à l'histoire.
Il est clair que je n'ai absolument pas été déçu. Ça est une oeuvre élégante avec une très belle photographie et un clown admirablement imposant !
Tout au long de la première partie du film, je n’ai pu m’empêcher de constater que l’ambiance 80’s qui a été instaurée est très ressemblante à celle de la série Stranger Things. Ce n’est pas pour rien que nous retrouvons au casting l’un des acteurs principaux de la série. Ce long-métrage est porté par une bande d’enfants (« Les loosers ») dont l’étalonnage de l’image laisse à penser que Ça s’est beaucoup inspiré de la série Netflix : nous avons affaire à des jeunes gamins qui enquêtent à la place des adultes, se déplaçant (quasiment) tout le temps à vélo… Vous remarquerez quand même que les similitudes sont là.

J’ai l’impression que le cinéaste n’a pas voulu se positionner dans un genre en particulier. On passe donc de l’angoisse à l’humour et de l’humour à l’émotion… Tout cela fonctionne – bien entendu – mais à force de ne pas choisir son camp, l’œuvre donne l’impression d’être fade et ce, malgré l'efficacité du long-métrage (je me répète, mais c'est important de le dire).
Difficile de mettre en place une véritable ambiance lorsque le spectateur assiste à un enchaînement de scènes « horrifiques » qui n’ont pas de liens directs avec l’intrigue principale. Ce processus est un bon moyen de garder le public éveillé, mais ça s’arrête là. À plusieurs reprises, on assiste à des scènes assez gores et "sanglantes" (je pense notamment à la scène qui se déroule dans la salle de bain de Beverly) mais cela n’est pas pour autant synonyme d’épouvante.
Vous l’aurez saisi, à mon sens Ça n'est pas un très bon film d'horreur. La faute est dû aux partis pris scénaristiques ou encore aux facilités d'écriture. Je n’ai pas toujours compris comment certains des héros parviennent à survivre...

Ça n’est pas pour autant dénué de qualités. La dimension psychologique et émotionnelle qui en ressort ne nous laisse pas indemne. Nous avons affaire à une chronique humaine cachée sous ce récit de monstre, celle d’enfants « abîmés » par la vie de par leurs vécus respectifs (l'histoire qui m'a le plus touché est celle de la jeune Beverly). C’est là toute la force du film. Ça n’est peut-être pas aussi horrifique que tout le monde le prétend, mais il est oppressant. C’est indéniable. Les enfants évoluent dans un quotidien glauque au milieu d’adultes et de fous (Henry Bowers – dont les apparitions sont plus angoissantes que celles du clown). Chacun des personnages sont globalement bien écrits. Leurs réactions et comportements face à certaines situations m’ont paru cohérentes et logiques. D’autre part, chacun d’eux porte une thématique dès plus intéressante et c’est cela qui donne au film une dynamique que je qualifierai de passionnante.
Je ne me suis pas ennuyé une seule seconde devant ce film qui est – permettez moi de le préciser – servi par un casting de qualité. Tous les enfants membre du Club des Ratés (ou des Loosers) sont parfaits dans leurs rôles. Ce sont clairement eux qui portent l’intégralité du film sur leurs épaules. J'ajoute également que les costumes et les décors sont fidèles aux années 80 et retranscrivent cette époque à merveille.
Maintenant j’espère que la suite – prévue pour 2019 – nous apportera plus d’explications sur certains faits. Je reste confiant et suis certain que la deuxième et dernière partie nous donnera toutes les réponses aux questions que l’on se pose après avoir vu ce premier opus.

C'est un film que je reverrai avec grand plaisir !
Ce que j’attends de la suite ? Qu’elle soit de qualité (tout comme ce film ci), qu’elle nous apporte des réponses, que le casting adulte soit à la hauteur et surtout, qu’elle fasse peur.
Je conclurai cette critique par ceci : je ne suis pas un expert en Stephen King. J'ai lu certaines de ces œuvres et j'adore cet écrivain. Ne maîtrisant pas totalement son univers, il est fort possible que vous ne soyez pas forcément d'accord avec mon avis - ce que je conçois parfaitement. Ainsi, si vous avez lu le livre et que vous avez des suggestions et/ou informations à m'apporter, ce serait avec plaisir. Je ne critique qu'en tant que simple spectateur du film et non pas en tant qu'admirateur de Stephen King (je suis encore un novice dans cet univers), c'est une nuance que vous devez avoir en tête en lisant ceci. 😉
A bientôt sur Ciné-News ! (← en cliquant ici, vous retrouverez la page facebook dédiée au blog)
Alex
Je valide la critique ;) !
RépondreSupprimerMerci beaucoup Eloge, ca fait vraiment plaisir !!!
Supprimer