Note : 5/5
Waouh ... La claque que je me suis prise par ce film, c'était violent !!! Moonlight m'a tout simplement envoûté.
Le long-métrage réalisé par Barry Jenkins est sortie début février. C'est une oeuvre que je souhaitais voir à tout prix et jusqu'ici je n'en avais pas eu l'occasion. Je dois dire que la distinction qui lui a été attribué aux Oscars 2017 m'a donné une raison supplémentaire d'aller le voir, je n'ai aucun regret.
Bande-annonce :
Ce qui frappe au premier abord, c'est qu'il s'agit d'un film totalement
différent des longs-métrages traditionnels qui possède un début, un déroulement et une fin. Là Il n’y a pas
d'éléments déclencheur du récit, on suit l'histoire d'un jeune
afro-américain homosexuel à 3 périodes de sa vie. C'est un film réaliste, il n'y a donc pas d'effets-spéciaux.
Le
titre Moonlight fait allusion à la lumière qui brille parfois dans les
ténèbres, métaphoriquement cela renvoie à la lumière qui éclaire des choses
qu'on a peur de montrer.



Le casting
est excellent, je n'ai pas d'autres mots. Les acteurs, quels qu'ils soient, nous prennent aux tripes. Les 3 versions de Chiron sont très bien trouvées. Il y a une évolution constante et logique de son enfance
jusqu'au passage à l'âge adulte.
Crédit : Allociné.fr |


Pour vraiment apprécier cette oeuvre cinématographique, il
faut partir du postulat que tout est dans les "non-dit" et les
expressions corporelles. Ce n'est pas un film de dialogue, ce qui est
d'ailleurs cohérent avec le personnage principal.
L'Oscar du meilleur acteur dans un second rôle décerné à Mahershala Ali est totalement mérité même si je m'attendais à un temps de présence à l'écran plus conséquent. Néanmoins, pour le peu qu'on le voit, l'acteur de 43 ans crève l'écran, il n'y a pas à dire.
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Mahershala Ali qui devient le père de substitution de Chiron |
Détail qui m'a paru surprenant au départ c'est qu'il n'y a aucun
blanc dans le film. Mais c'est un choix logique. À mon sens, il s'agit d'un parti pris du réalisateur et ce, afin que l'on soit vraiment plongé
dans le quotidien des afro-américains.

Ne nous voilons pas la face, être noir n'est pas une "situation" facile de par les discriminations, le racisme et consort. Idem lorsque l'on est gay, chose qui à l'heure actuelle, n'est pas acceptée par tous. Alors imaginez l'histoire de cet homme, vivant dans un quartier difficile de Miami (à Liberty City il me semble), en essayant de cacher sa sexualité qu'il a peur de révéler. Effectivement, Chiron est complexé par son homosexualité et a du mal à vivre avec. Ce qui est, bien sûr, compréhensible. De ce fait, on ne peut qu'être touché.
Moonlight est rempli
de subtilités, de sensibilités et avant tout, d'humanisme.

Cependant, je pense que si l'Académie a attribué cette distinction à ce film-ci en particulier, c'est avant tout pour des raisons politiques en guise de réponse à la polémique #OscarsSoWhite de l'an dernier. Toujours est-il que la récompense est méritée en vue de la qualité magistrale de ce long-métrage.
L'oeuvre de Jenkins prouve
que le cinéma indépendant ne détruit pas l'industrie cinématographique mais
qu'au contraire, il peut nous faire découvrir des histoires qui nous concerne. Elle prouve que le cinéma peut encore être engagé et qu'un film à petit budget peut
remporter une distinction aussi prestigieuse que celle des Oscars.
En quelques mots, pour conclure, Moonlight est un film engagé, émouvant, réel, sincère et juste... Bref un chef d'oeuvre !
Vous l'aurez compris, un film que je ne vous conseille pas mais que je vous ordonne de voir. Un film très très lourd comme on dit dans le jargon ! 😉
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Alex
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